lundi 31 décembre 2007

Meilleurs voeux pour 2008

Lundi 31 décembre 2007 :
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En cette fin d’année, de partout, ce n’est que rétrospectives et bilans, ce que, dans le jargon de la presse, on nomme un « marronnier », un événement qui, tout les ans, revient à la même époque comme le Beaujolais nouveau, les départs en vacances, le manque de neige dans les stations, etc …
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Donc, faisons un « marronnier » et grillons de quelques heures notre président !
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Je me contente aujourd’hui de vous souhaiter un bon « Bout d’an » 2007 et vous présente mes meilleurs vœux 2008.
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Que vous y trouviez tous ce que vous souhaitez
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Prenez bien soin de vous
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Jean-Claude Mathon
Mouvement Démocrate Vitrolles
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PS :
Pour les lecteurs en provenance du "blog politique de Didier Hacquart", bien entendu, meilleurs vœux à vous aussi et que l’année 2008 vous soit bénéfique
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Quant à son affirmation que, de toute manière, le MoDem de Vitrolles est « centre-droit », je pense que notre ami Didier ne s’est pas encore aperçu des changements survenus dans notre mouvement, aussi bien sur le plan national que sur le plan local.
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De toute manière, cette notion de clivage ou de positionnement « droite/gauche » est totalement dépassée et d’un autre siècle

Election Représentants de Vitrolles au C.D.P.

Lundi 31 décembre 2008 :
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Comme vous avez pu le voir dans les messages précédents, nous allons procéder à la désignation des trois représentants MoDem de Vitrolles devant siéger au Conseil Départemental Provisoire (Durée du mandat entre six et huit mois).

La désignation se fera par le biais d'un scrutin ouvert aux adhérents du Mouvement Démocrate de Vitrolles le :

vendredi 4 janvier 2008
à la permanence du Mouvement Démocrate
11 avenue du 8 mai 1945
La Frescoule
13127 Vitrolles
(Possibilité de garer derrière la Poste)

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Modalité de la soirée :
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A partir de 18 heures 30' : Présentation par chaque candidat de ses motivations
19 h 00' : ouverture du scrutin pour l'élection des représentants au Conseil Départemental Provisoire
20 h 30' : Clôture du scrutin électoral
A partir de 20 h 30', apéritif démocrate
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Modalités du vote :
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Une feuille portant la liste des noms des candidats vous sera fourni.
Il suffira de laisser trois noms au plus sur cette liste.
Si plus de trois noms sont inscrits, le bulletin sera déclaré nul.
Les trois candidats ayant obtenu le plus de suffrage à l'issue du vote seront désignés « représentants de Vitrolles au sein du Conseil Départemental Provisoire »
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Vous êtes tous conviés à venir participer à ce scrutin.

Attention : Seuls les adhérents du Mouvement Démocrate habitant Vitrolles peuvent participer au scrutin. Pour les autres communes, se rapprocher de la représentation locale.

Toutefois, si vous êtes un simple sympathisants, votre présence sera un honneur pour nous.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous contacter.

jeudi 27 décembre 2007

Conseil National et Conseil Départemental Provisoire

La majorité des français l'ignore mais le Mouvement Démocrate va élire les 17, 18 et 19 janvier prochain son « parlement », le Conseil National. Cette élection va se faire au niveau régional et, pour la région PACA, treize sièges nous sont dévolus.

Après moult réflexion, j'ai décidé de me présenter aux suffrages des adhérents du MoDem et de rejoindre une liste de démocrates, rassemblement d'hommes et de femmes qui veulent défendre les valeurs démocrates au sein de notre partie, valeurs qui, à mon goût, ont pris un « petit coup dans l'aile » ces derniers temps, même si mon « vieux passé » militant m'a appris à avaler bien des couleuvres.
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Sur cette liste, nous partageons tous le même idéal : construire un mouvement qui soit un symbole de démocratie et porteur d'un projet cohérent pour la société française.
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Sur Vitrolles, William, Corinne et moi avons toujours défendu le coté démocrate et pluriel de ce qui est devenu le Mouvement Démocrate. Nous avons toujours ouvert la porte à tous le monde, discuté en toute transparence des grandes orientations (comme des petites d'ailleurs) de notre section. Toutes les décisions, nominations, propositions ont été faits dans la plus grande transparence.
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Je me suis longuement battu pour des listes MoDem indépendantes dans toutes les villes où nous pouvions le faire, même si, je dois avouer, sur notre circonscription la dure réalité du terrain nous a rattrapé.
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Je me suis longuement battu pour une liste indépendante sur Marseille, chose faite désormais. Je ne suis pas satisfait de la manière dont cette annonce et cette désignation a été faite mais Jean-Luc et Christophe savent que nous (la XIIème) allons les aider, moi le premier.
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Je me bats actuellement pour que le microcosme marseillais prenne conscience que Marseille n'est pas tout et ne représente que 42 % des Bouches du Rhône. Là aussi, Jean-Luc, Christophe et François-Xavier semblent en avoir pris conscience. Il y a plus d'adhérents MoDem hors de la cité phocéenne que dans la cité « intra-muros ». C'est une donnée à prendre en compte dans les échéances futures.
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Enfin, je ne critique pas sur ceux qui font des alliances à droite comme sur ceux qui le font à gauche. Notre indépendance, notre positionnement, les valeurs que nous défendons, permettent justement de prendre le meilleur de la droite et le meilleur de la gauche pour le bien de tous. Par contre, j'attaque tous ceux qui trahissent les valeurs de la République, de la Démocratie ou, dans un sens plus général, de l'humanisme.
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En me présentant, j'ai un objectif : Ne pas reconstruire un parti de notable en favorisant la démocratie au sein de nos structures, redonner la parole aux adhérents et que la diversité qui compose notre mouvement soit représentée dans toutes les instances. La liberté d'expression doit être préservée et encouragée.
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La route est encore longue et le chemin semé d'embûche mais la construction d'un grand Mouvement Démocrate est en route et tous le monde apportera sa petite pierre.
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Voilà les raisons qui m'ont poussé à briguer un siège au Conseil national comme au Conseil Départemental.
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Jean-Claude Mathon
Adhérent MoDem n.36069

mardi 25 décembre 2007

Bon anniversaire Ingrid

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25 décembre : anniversaire d'Ingrid Betancourt
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Enlevée le 23 févier 2002 par les FARC, retenue en otage depuis 2131 jours
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lundi 24 décembre 2007

A tous les lecteurs de ce blog,

Joyeux Noël et bonnes fêtes
N'abusez pas trop du foie gras et des chocolats !
A bientôt

mercredi 19 décembre 2007

Jour de marché à Vitrolles

Mercredi 19 décembre 2007 :
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Aujourd’hui, je vais revenir quelques instants sur un week-end bien chargé qui me fait penser que, malgré les avis divergents de certains, la campagne municipale est bel et bien lancée sur Vitrolles.
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Donc, après une visite de quartier des plus fructueuses aux Pinchinades puis une présence à l’inauguration du chantier du Pole des Aymards, nous nous sommes tous retrouvé le dimanche matin à battre les pavés du marché de Vitrolles.
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Retour aux sources pour beaucoup
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Dieu qu’il faisait froid ! Temps couvert, petite bise qui glace le sang, toutes les conditions étaient réunis pour une matinée d’enfer.
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Mais la température n’était rien ce matin là à côté de la chute brutale du thermomètre lors du passage de l’un de nos concurrents.
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Probablement alerté par un quelconque sympathisant, il est sortie de sa tour d’ivoire de campagne pour faire, à son tour, connaissance avec le marché. Je soupçonne d’ailleurs notre propre présence d’avoir été l’élément déclencheur de cette soudaine prise d’intérêt pour ce marché.
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Le voilà donc qui arrive à notre hauteur, entouré de son aréopage de militants et … il nous ignore superbement, passant ostensiblement à nos côtés.
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Première constatation : Un semblant de courtoisie aurait été bienvenue,
Deuxième constatation : Pour quelqu’un qui vante dans ses tracts son esprit d’ouverture, c’est plutôt raté
Troisième constatation : La rumeur d’une éventuelle alliance entre lui et nous est bel et bien morte et enterrée.
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Oui, vraiment, la campagne municipale sur Vitrolles est bel et bien lancée.

vendredi 14 décembre 2007

Il y a des soirs où je me sens fatigué et las !!!!

Jeudi 13 décembre 2007 :
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Il y a des soirs :
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  • 1/ où je suis heureux d’être sortie du panier de crabe marseillo-marseillais
  • 2/ où je regrette l’aveuglement des instances parisiennes,
  • 3/ où je suis las de répéter comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises qu’une tête de liste Rocca-Mias ou Benna-Serra est suicidaire pour le MoDem à Marseille,
  • 4/ où j’espère que c’est bel et bien sur un « projet municipal » que la tête de liste marseillaise a été choisie,
  • 5/ où enfin, , j’ose croire que le fait que Marseille ne représente que 43 pour cent de la population des Bouches-du-Rhône et un pourcentage quasiment équivalent d'adhérents du MoDem 13 (UDF et CAP21 compris) sera bien prise en compte lors de l’élaboration du Bureau Provisoire des Bouches-du-Rhône,
  • 6/ où, enfin, dans ma « candeur », j'ose espérer que ce Bureau Provisoire départemental non encore élu/désigné/nommé et qui doit fixer, dans notre département, les règles des élections au Conseil national sera vraiment impartial et démocrate.
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En terme clair, ce qui m’énerve le plus dans cette histoire de désignation de tête de liste sur Marseille , c’est qu’on va de nouveau devoir durant des heures expliquer et répondre aux questions légitimes de nombreux adhérents ou simples sympathisants et de nouveau s'expliquer sur une situation qui, finalement, ne regarde que la cité phocéenne !
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Il y a des soirs où je me sens fatigué et las !!!!
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Rappel des articles récents :
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25 novembre 2007 : Les bazookas sont de sortie
23 novembre 2007 : La saison des sondages est ouverte
22 novembre 2007 : Quand sondage et primaire riment avec "ambitieux" et "cacique"
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16 octobre 2007 : Marseille, « Bennah-Serra » ou « Rocca-Mias»
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6 octobre 2007 : Nous travaillons ensemble
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26 septembre 2007 : Marseille : Grandes manoeuvres

mardi 4 décembre 2007

Vivre, c'est s'engager

Mardi 4 décembre 2007 :
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Aujourd'hui, pas de message partisan, pas de polémique, juste quelques phrases extraites de la lettre d'Ingrid Betancourt, ô combien poignante, parlant de la France. En ces temps incertains nous concernant, elles prennent une valeur particulière.

« Mon cœur appartient aussi à la France (...). Quand la nuit était la plus obscure, la France a été le phare. Quand il était mal vu de demander notre liberté, la France ne s’est pas tue. Quand ils ont accusé nos familles de faire du mal à la Colombie, la France les a soutenues et consolées.
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Je ne pourrais pas croire qu’il est possible de se libérer un jour d’ici, si je ne connaissais pas l’histoire de la France et de son peuple. J’ai demandé à Dieu qu’il me recouvre de la même force que celle avec laquelle la France a su supporter l’adversité, pour me sentir plus digne d’être comptée parmi ses enfants. J’aime la France de toute mon âme, les voix de mon être cherchent à se nourrir des composants de son caractère national, elle qui cherche toujours à se guider par principes et non par intérêts.
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J’aime la France avec mon cœur, car j’admire la capacité de mobilisation d’un peuple qui, comme disait Camus, sait que vivre c’est s’engager. (...) Toutes ces années ont été terribles mais je ne crois pas que je pourrais être encore vivante sans l’engagement qu’ils nous ont apporté à nous tous qui ici vivons comme des morts.
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(...) Je sais que ce que nous vivons est plein d’inconnues, mais l’histoire a ses temps propres de maturation et le président Sarkozy est sur le Méridien de l’Histoire. Avec le président Chavez, le président Bush et la solidarité de tout le continent, nous pourrions assister à un miracle.
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Durant plusieurs années, j’ai pensé que tant que j’étais vivante, tant que je continuais à respirer, je devrais continuer à héberger l’espoir. Je n’ai plus les mêmes forces, cela m’est très difficile de continuer à croire, mais je voudrais qu’ils ressentent que ce qu’ils ont fait pour nous, fait la différence. Nous nous sommes sentis des êtres humains (...). »
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Et je ne peux que vous conseiller de lire cette lettre. Elle se passe de commentaire.
Adresse : http://www.ingridbetancourt-idf.com/base/article.php3?id_article=382
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Ingrid Betancourt et Clara Roja sont otages des FARC depuis le 23 février 2002, soit 2110 jours.

lundi 3 décembre 2007

Congrès du MoDem : Discours de clôture de François Bayrou

Dimanche 2 décembre 2007 :
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LE discours de François Bayrou du dimanche midi qui annonce une « nouvelle politique ».


dimanche 2 décembre 2007

Congrès du MoDem : Election du Président

Dimanche 2 décembre 2007 : Électi
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Le Sénateur Philippe Arnaud a proclamé à midi trente les résultats concernant l'élection par les militants présents du Président du Mouvement Démocrate :

Votants : 3933,
Blancs et nuls : 125,
Suffrage exprimès : 3808,

A obtenu : François Bayrou : 3808 voix

François Bayrou est élu Président du Mouvement Démocrate

Congrès du MoDem : Bureau exécutif national provisoire

Dimanche 2 décembre 2007 :
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Liste du bureau exécutif national provisoire et des délégués nationaux du Mouvement Démocrate
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BUREAU EXECUTIF NATIONAL PROVISOIRE
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Abdoulatifou Aly député de Mayotte
Philippe Arnaud sénateur de Charente
Jean Arthuis sénateur de Mayenne
Gilles Artigues
Eric Azière conseiller de Paris
Denis Badré sénateur des Hauts de Seine
Didier Bariani conseiller de Paris
Jean Luc Bennahmias député européen
Anne Marie Comparini
Eric Delhaye
Yves Detraigne sénateur de la Marne
Véronique Fayet conseillère régionale d’Aquitaine
Françoise Ferat sénateur de la Marne
Jacqueline Gourault sénateur du Loir et Cher
Nathalie Griesbeck députée européen
Olivier Henno Maire de Saint André lez Lille
Jean Jacques Jegou sénateur de Val de Marne
Bruno Joncour Maire de Saint Brieuc
Anne Laperrouze députée européen
Jean Lassalle député des Pyrénées Atlantiques
Bernard Lehideux député européen
Corinne Lepage
Michel Mercier sénateur du Rhône
Catherine Morin-Desailly sénateur de Seine Maritime
Philippe Nogrix sénateur d’Ille et Vilaine
Jean Peyrelevade
Marielle de Sarnez députée européen
Jean Marie Vanlerenberghe sénateur du Pas de Calais
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DELEGUES NATIONAUX
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Céline Alléaume
Quitterie Delmas
Fabienne Faure
Marc Fesneau
Christophe Madrolle
Patrick Mignola
Pierre Emmanuel Portheret (animateur et coordonnateur)
Raymond Pronier

Rassemblement, Renouvellement, Refondation démocratique

Samedi 1er décembre 2007 : .
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Discours F.Bayrou 1.12.07 envoyé par mouvementdemocrate

Après plus de quatre heures de débats sur les statuts du Mouvement Démocrate et des profondes discussions sur les amendements, le Congrès fondateur du Mouvement Démocrate a voté ses statuts. François Bayrou a alors pris la parole pour donner les grands axes de sa candidature à la présidence du Mouvement Démocrate : "Je crois à une société dans laquelle naisse des légitimité multiples, qui a l'état comme partenaire, comme fédérateur et s'il le faut comme inspirateur" ajoutant : "Les trois axes du mouvement que nous construisons ensemble : rassemblement, renouvellement, refondation démocratique."

Adoption des statuts à l'unanimité

Samedi 1er décembre 2007 :
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MoDem : Vote des statuts définitifs -1.12.07 envoyé par mouvementdemocrate
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Après quatre heures et six minutes de débats ininterrompus, le congrès adopte les statuts à l'unanimité moins 2 voix contre et 2 abstentions.
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Je les mettrais en ligne dès que la version définitive et amendée qui a été adopté sera disponible.

samedi 1 décembre 2007

Congrès du MoDem : Discours d'ouverture

Samedi 1er décembre 2007 :
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(Seul le prononcèe fait foi)
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Il se trouve que la création du Mouvement Démocrate, le moment de fondation du Mouvement Démocrate que nous sommes en train de vivre, cette fondation et cette création représentent le seul élément de nouveauté du paysage politique français. Entre d'un côté le pouvoir actuel dont beaucoup commencent à mesurer que les promesses sont très éloignées des réalités qui se manifestent aujourd'hui pour notre pays dans la société française et dont les valeurs méritent réflexion et je crois- discussion de la part des Français, et de l'autre un Parti Socialiste qui représente un puissant réseau d'élus mais qui en même temps n'a plus de message compréhensible par la société française ; entre ces deux déceptions et ces deux impasses, il y aurait, pour le peuple français beaucoup de sentiments d'interrogation, de lassitude et peut-être de désespérance.
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Mes chers amis, nous allons bouleverser un peu l'ordre établi pour cette matinée. En effet, bien que la salle ici soit déjà, pour ainsi dire, pleine, il y a encore 2 000 personnes à l'extérieur. (Applaudissements...) Elles font la queue pour obtenir leur carte de vote et leur carte d'entrée. Je pense qu'il est très important qu'elles puissent prendre pleinement leur part dans notre réflexion, sinon de nos travaux.
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Je vais donc commencer, si vous le voulez bien, par accueillir ceux qui sont à la tribune et je veux saluer les personnalités qui vont siéger toute cette journée avec nous et en situation de responsabilité dans le mouvement que nous allons créer. Je salue et je dis mon amitié à Corinne LEPAGE, Présidente de Cap 21. Je salue et je dis mon amitié à M. BÉNAMIAS, Député européen. Je salue et je dis mon amitié à Michel MERCIER, Président du groupe de notre famille politique au Sénat et Président du Conseil général du Rhône. Je salue et je dis mon amitié à Jacqueline GOURAULT, Sénateur du Loir-et-Cher et Présidente de la Fédération des Élus Démocrates. Je salue et je dis mon amitié -il doit être présent dans la salle alors qu'il veuille bien gagner la tribune- à M. PYRELEVADE. Je salue tous les parlementaires présents dans la salle et, au premier rang, j'aperçois Jean LASSALLE, Député des Pyrénées-Atlantiques. Enfin, je veux saluer et dire spécialement ma reconnaissance à Marielle de SARNEZ.
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Nous avions prévu d'ouvrir cette réunion par un discours sur la vocation de la famille politique que nous construisons ensemble, mais comme je vous l'indiquais je pense juste que nous attendions que nous rejoignent ceux qui sont à l'extérieur.
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Permettez-moi donc, seulement en un mot, de vous dire à quel point ce moment est important pour nous et, je crois, sans vouloir employer de mots excessifs, important pour la France.
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Il se trouve que la création du Mouvement Démocrate, le moment de fondation du Mouvement Démocrate que nous sommes en train de vivre, cette fondation et cette création représentent le seul élément de nouveauté du paysage politique français.
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Entre d’un côté le pouvoir actuel dont beaucoup commencent à mesurer que les promesses sont très éloignées des réalités qui se manifestent aujourd'hui pour notre pays dans la société française et dont les valeurs méritent réflexion et –je crois- discussion de la part des Français, et de l’autre un Parti Socialiste qui représente un puissant réseau d'élus mais qui en même temps n'a plus de message compréhensible par la société française ; entre ces deux déceptions et ces deux impasses, il y aurait, pour le peuple français beaucoup de sentiments d'interrogation, de lassitude et peut-être de désespérance. C'est la raison pour laquelle nous sommes là.
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C'est la raison pour laquelle vous êtes venus de loin, de loin géographiquement et de loin parfois politiquement.Vous avez décidé de vous rassembler pour créer le mouvement de renouveau de la politique française, le Mouvement Démocrate pour la France !... (Applaudissements)
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Cette création, cette naissance, elle est et elle sera un espoir pour beaucoup de Français. J'essaierai tout à l'heure de vous en dire un mot de cet espoir, de ces valeurs, de ce que nous voulons construire, de ce qui va nous faire vivre ensemble et de ce que nous allons apporter à notre pays.
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Toutefois, en attendant qu'entrent les milliers de nos amis qui sont encore à l'extérieur, je vous propose que nous traitions de la question, au fond fondatrice, qui va nous prendre un peu de temps qui est celle de l'adoption de nos statuts.
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Pour la première fois, je crois, dans un mouvement politique, on a préparé des statuts pendant des semaines avec les adhérents. Il y a eu plus de 1000 contributions à l'élaboration de ces statuts. Beaucoup d'entre vous se sont passionnés pour cette règle de vie en commun que nous allons mettre en place et qui va régler, au fond, les rapports entre nous. Vous vous êtes passionnés pour cette élaboration comme, je dois vous l'avouer, jamais je n'aurais cru possible que des adhérents se passionnent pour, au fond, des liens juridiques et des règles du jeu. C'est le signe d'une attente et c'est également le signe d'une volonté de participation.
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Il nous reste 83 amendements à un texte qui a été lui-même élaboré en plus d'un mois et qui a vu quatre versions successives intégrer les remarques et demandes qui étaient les vôtres. Nous allons examiner ces amendements, les présenter et présenter l'équilibre des statuts.
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Je demanderai que, comme dans une assemblée parlementaire de plein exercice, pour chacun, il y ait une courte présentation, un orateur pour, un contre, parfois nous serons nous mêmes les orateurs contre, je prendrai la parole et mes amis pourront prendre la parole pour ou contre un certain nombre de ces amendements, une minute chacun, car la brièveté est une vertu pour la délibération. Et ensuite on passera au vote pour accepter ou rejeter les amendements.
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C'est donc un processus d'élaboration démocratique en direct, comme il n'en a existé, je crois, que peu souvent dans la vie politique française.
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Je voudrais vous dire deux choses : la première est dans le préambule et la deuxième est dans l'esprit des rédacteurs et chaque fois que j'ai eu à les rencontrer, je leur ai rappelé cela.
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Dans le préambule, il est inscrit un principe que je considère comme absolument nécessaire à une réflexion sur les institutions d'une communauté humaine comme la nôtre. Des statuts doivent représenter un équilibre, équilibre entre deux principes : le premier est le principe de représentation. Tous les courants, toutes les sensibilités doivent pouvoir se faire entendre à l'intérieur d'un mouvement ouvert comme le nôtre et il y a des instances pour assurer la représentation.
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Ces instances sont le Conseil national, une instance large, et le Bureau politique, une instance plus étroite, l'une ayant vocation à se réunir deux fois par an. On a écrit une fois par an obligatoire, dans les statuts, mais j'ai toujours à l'esprit et c'est pourquoi nous avons choisi le nom de cette instance large qui s'appelle Conférence nationale, que les partis britanniques se réunissent une fois par an en congrès qu'ils appellent Conférence nationale. Et je trouve que nous devons faire la même chose, prendre l'habitude une fois par an, à date fixe, de nous réunir tous ensemble plusieurs jours pour réfléchir à l'évolution du pays.
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La Conférence nationale et le Bureau politique qui se réunit à peu près tous les mois, excepté pendant les mois d'été et dont la mission est de jeter le regard, l'analyse, de projeter les choix de notre grande famille politique sur les différentes questions qui émaillent la vie d'une formation politique et d'un pays, principe de représentation. Les adhérents auront un droit de saisine sur le Bureau politique. Ils pourront, nous avons écrit dans le projet des statuts, lorsqu'ils réuniront dix ignatures, demander que le Bureau politique se saisisse d'une question qui les intéresse. C'est un droit de saisine pour les adhérents pour le Bureau politique. Ainsi, mission de représentation. En face, il y a une deuxième mission, qui est une mission de cohérence, principe d'action, principe de leadership. Il faut qu'il y ait pour diriger et entraîner ce Mouvement une équipe cohérente, et vous lirez donc dans le préambule que nous avons écrit, qu'il fallait à la fois principe de représentation et principe de cohérence et équilibre entre les deux.
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Voilà l'esprit qui a présidé à ces statuts, car, permettez-moi de le dire ici, beaucoup d'entre vous sont venus d'horizons politiques différents et un certain nombre, Jean-Luc Benhamias à la tribune par exemple, sont venus des Verts. Ils sont venus car ces mouvements-là s'étaient épuisés dans une parodie ou, en tout cas, une caricature de démocratie interne qui était, en réalité, une dispersion totale des énergies. Au lieu de projeter l'énergie du mouvement vers l'extérieur, l'énergie du mouvement était entièrement prise dans des querelles internes.
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Voilà pourquoi j'ai toujours plaidé pour que nous ne fassions pas un parti à courant, car, dans les partis à courant, la guerre est interne, au lieu de voir le combat se projeter à l'extérieur (Applaudissements...). Je plaide à la fois pour l'intégrité de la représentation, tout le monde ici a droit à la parole, mais nous récusons le bazar !
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C'est lorsqu'on réussit à équilibrer la représentation et la cohérence que l'on devient un mouvement politique de premier plan, car je n'oublie jamais qu'un mouvement politique comme le nôtre, surtout comme le nôtre, en émergence, en création, ce mouvement politique est un commando de transformation de la société française.
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La vertu du commando, c'est la cohérence et c'est pourquoi je ne laisserai jamais, tant que j'en aurai la responsabilité, ce mouvement se disperser en guerre intestine, car les guerres intestines font la mort d'un mouvement qui se propose de changer la société française ! .... (Applaudissements...) Je suis pour le pluralisme et je suis pour l'unité et je le défendrai avec mes amis.
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Je demande, si vous le voulez bien, aux parlementaires de monter à la tribune, Abdoulatifou ALY Député de Mayotte, Jean LASSALLE Député des Pyrénées-Atlantiques également, Françoise FERAS, sénateur de la Marne également, Nicolas ABOUT, Président de la Commission des affaires sociales du Sénat… vont monter à la tribune.
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Je demande à des conseillères régionales, également, car nous tenons au principe de parité, de bien vouloir nous rejoindre à la tribune, si elles sont arrivées. Et nous allons maintenant si vous le voulez bien commencer le travail démocratique, donc sérieux, donc long, donc transparent, d'élaboration des statuts, démocratie en direct.
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J'invite tous ceux qui vont vouloir s'exprimer pour défendre ou, au contraire, pour critiquer les amendements, à bien vouloir le faire de manière brève. C'est une minute par personne, ce qui nous permettra d'examiner les 83 amendements que nous avons à examiner ce matin.
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Je vous dis bienvenue, je vous dis du fond du coeur merci, et je vous souhaite une bonne journée pour le congrès fondateur du Mouvement Démocrate !
François Bayrou - Villepinte - 1er décembre 2007

Congrès de l'UDF : Vote de la motion

Vendredi 30 novembre 2007 :
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Vote de la motion envoyé par mouvementdemocrate



La résolution finale du Congrès extraordinaire de l'UDF a été amendée au cours de la séance plénière du Congrès, pour se présenter dans la rédaction suivante :
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« L'UDF, formation politique au titre de l'article 4 de la Constitution, est membre fondateur du Mouvement Démocrate auquel elle adhère pour une période transitoire de trois ans, en tant que personne morale. A dater du 1er décembre 2007, tout adhérent de l'UDF est adhérent du Mouvement Démocrate. L'UDF délègue aux instances du Mouvement Démocrate la responsabilité de l'action et de l'expression communes. Les autres instances nationales et locales de l'UDF s'intègrent aux instances correspondantes du Mouvement Démocrate. Pendant cette période transitoire, les intérêts juridiques, matériels et moraux (les idées et les valeurs) de l'UDF seront garantis et administrés par un bureau de vingt à trente membres désignés par le Congrès, sur proposition du Président dont le mandat est prorogé. »
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Le texte final a été adopté à main levée par une « très grande majorité » suivant la formule de François Bayrou, 36 voix s'élevant contre et 8 votes préférant s'abstenir. Le nombre de votants était d'environ 1500 personnes.
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Place désormais au Mouvement démocrate (Va falloir que je change mes logos et mes cartes de visite !)

Congrès de l'UDF : discours de François Bayrou en introduction du congrès extraordinaire


Discours de François Bayrou envoyé par mouvementdemocrate

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Vendredi 30 novembre 2007 :

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(seul le prononcé fait foi)
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Mes chers amis,
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Le 10 mai, dans un moment très émouvant, nous étions réunis à la Mutualité. C’était au lendemain de cette élection présidentielle que nous avons vécue avec passion et à la veille d’élections législatives dont nous savions comme elles allaient être dures. Et lors de ce conseil national nous avons pris une délibération, en une phrase, à la presque unanimité : « l’UDF appelle à la naissance d’un mouvement démocrate »…
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Nous ignorions alors que cette simple phrase allait susciter chez des dizaines de milliers de Français un enthousiasme tel qu’ils allaient décider, le soir même, de nous rejoindre, d’adhérer à ce mouvement nouveau, pour changer les choses, un jour, dans notre pays.
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Si nous sommes réunis, cet après-midi, en congrès extraordinaire, c’est pour accomplir la construction que nous avons voulue ce jour-là.
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Car c’est bien de construction qu’il s’agit : la racine de « construire », le verbe latin struere signifie « entasser par couches successives », et la vie ce n’est pas autre chose que cela, enchaîner, de génération en génération, une génération à une autre, une couche à une autre. Et pour que les fondations prennent tout leur sens, il faut que le mur monte, et bientôt l’on découvre la force et la grâce de la maison ou de la cathédrale…
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J’ai toujours aimé cette idée que nous sommes des maillons dans une chaîne, qui a pris naissance avant nous, et qui continuera après nous. Et chaque nouveau maillon, nous devons le forger, et le fêter.
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Je vous dis cela avec l’allégresse de celui qui a connu de nombreux maillons et qui en voit naître un nouveau, dont il sait, dont il pressent, qu’il sera particulièrement important.
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J’ai été de cette histoire, à chacune de ses étapes, très jeune homme, et puis homme mûr, à supposer qu’on mûrisse jamais.
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Ma première adhésion, à peine âgé de 22 ans, c’était au Centre démocrate et aux réformateurs, que Jean Lecanuet, le protecteur de ma jeunesse avait créé par mutation du MRP dont il avait été le dernier président. Et j’ai encore dans l’oreille l’écho des protestations qu’avait suscitées ce passage du vieux parti démocrate-chrétien au nouveau parti plus laïque. Il y avait des gens, nombreux, bien intentionnés, qui voulaient que le MRP subsiste et ne change pas… Et il y avait des gens, nombreux, bien intentionnés, qui considéraient quelques années plus tard que la rencontre entre Lecanuet et JJSS, c’était hétérodoxe, c’était comme l’eau et le feu… J’étais, jeune homme de 25 ans, quelques années après au congrès fondateur du CDS, le centre des démocrates sociaux, par réunion du Centre démocrate et du CDP, les centristes séparés, les uns dans la majorité et les autres dans l’opposition. Et tous les députés, sauf deux, Jean Briane, qui est peut-être dans cette salle, et Pierre Abelin, étaient partis dans la majorité, à l’exception du groupe sénatorial, qui faisait vivre ensemble les uns et les autres… Et c’est là que Jean Lecanuet, avec beaucoup d’hésitations, que l’on entendait dans sa voix, a annoncé qu’il allait entamer un rapprochement avec les Républicains indépendants, qui allaient devenir le PR, et ce rapprochement, avec les radicaux, cela allait faire l’UDF, dont je serais, pas encore âgé de 27 ans, un des plus jeunes candidats de France, en 1978… Et je me souviens des grognements de militants et d’élus, contre ce changement, contre cette mutation, contre cet élargissement… Et puis, après l’aventure des rénovateurs, je suis devenu secrétaire général de l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing, extraordinaire aventure humaine, amicale et sportive, tant nous nous épuisions, lui et moi, à persuader de travailler ensemble des gens qui ne voulaient que se déchirer… Et puis je suis devenu, à mon tour, le président du CDS, et nous l’avons transformé en Force démocrate, un jour de décembre 95, pendant les grèves, je me souviens, et il y avait des gens nombreux et bien intentionnés qui voulaient qu’on ne fasse pas ce changement, et qu’on reste sur la vieille construction… Et puis est venu, Anne-Marie Comparini, l’épisode terrible de 4 présidents de région qui ont fait, en catimini, alliance avec le front national, et après cela la mutation qu’on a appelée de la Nouvelle UDF. Et puis les Européennes de 99, avec 9 % des voix, et la présidentielle de 2002, si difficile, avec au bout du chemin, 7 % et deux millions de voix, et les Européennes de 2004, avec 11 % des voix, et l’élection présidentielle de 2007, avec 19 % et sept millions de suffrages…
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Et aujourd’hui, nous sommes devant notre choix, et ce choix est notre destin.
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J’ai aimé l’UDF. Mais je suis obligé de vous dire ceci : c’est une forme politique du passé. Il y a des moments dans la vie politique où le vieillissement de la forme empêche que l’on voit le jaillissement du fond.
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C’est comme pour les arbres : il faut que tombe l’écorce qui a fait son temps pour que l’écorce nouvelle révèle la santé et la croissance de l’arbre qui pousse.
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À chaque temps, sa forme politique ! Si au début des années 70, ceux qui voulaient garder la SFIO l’avaient emporté, le Parti Socialiste n’aurait pas connu ses trente glorieuses. Et aujourd’hui, tout montre qu’ils sont à nouveau devant la même exigence. Si, au milieu des années 70 Chirac avait cédé à ceux qui voulaient garder l’UDR, il n’aurait pas eu l’embellie du RPR, et si le RPR avait subsisté, il n’aurait pas vu l’UMP mettre son emprise sur ces dernières années.
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La perspective de ce changement est une bonne nouvelle. Il y a des millions de Français qui sont prêts à venir vivre cette nouvelle étape avec nous. Mais ils ne seraient jamais venus, pour beaucoup d’entre eux, à l’UDF.
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Pour eux, malgré les efforts incommensurables que nous avons consentis, année après année, congrès après congrès, à l’UDF s’était attachée une image, ou un trait de caractère, l’UDF, c’était la copie, le décalque, en plus modéré, mais aussi en plus fade, du RPR devenu l’UMP. Il a fallu des années pour faire entrevoir que peut-être pas… Ils ont commencé à l’admettre au cours de la campagne présidentielle en me rejoignant comme candidat, mais le parti, c’était non.
Ce n’est pas qu’un changement de forme. C’est un changement de fond. Ce changement, nous l’avons initié depuis longtemps, depuis 1999 : nous l’avons initié lorsque nous avons choisi de faire élire Anne-Marie Comparini à la présidence de la région Rhône-Alpes, européennes la même année, présidentielle, le combat des cinq années pour plus de démocratie en France, le congrès de Lyon, l’élection présidentielle.
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Ce changement, il dit : nous portons un autre projet politique et un autre projet de société que celui que défendent l’UMP et le PS. Non pas une variante, non pas une nuance, non pas un autre dosage : un autre projet. Et ce projet, s’il est si fort, si marquant, si nous ne reculons devant aucun combat pour le défendre, si on ne recule devant aucun coup pour nous faire renoncer, c’est qu’il ne concerne pas que nous, pas que la France, pas que la politique. C’est une prise de position sur la grande confrontation qui se prépare pour l’Europe sans aucun doute, pour l’Occident à coup sûr, peut-être pour le monde.
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La question, c’est le projet de société. La France est traversée d’inquiétudes, d’angoisses, l’Europe aussi. La France plus que d’autres. C’est que la France est un projet politique. Liberté, égalité, fraternité, c’est un projet politique ! Or, nous sommes entrés dans le temps de l’effondrement des projets politiques.
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La mondialisation est un mouvement, une vague, une vague venue de loin, partie de loin, dont la période se mesure en siècles et en millénaires. « Une même vague par le monde, une même vague depuis Troie roule sa hanche jusqu’à nous ». Cette vague, voyageuse, migratoire, commerciale, elle pousse toujours du proche au lointain. Et en même temps, elle fait toujours au proche craindre le lointain.
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Mais l’effet de cette vague, c’est l’effacement des projets politiques. L’uniformisation des projets politiques passés au rouleau compresseur du modèle dominant.
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Or ce modèle dominant est en contradiction avec ce que nous avons voulu dans notre pays, dans notre nation, depuis deux siècles. Ce modèle dominant est en contradiction avec ce qui s’est passé, dans tout le monde occidental, depuis au moins un siècle et demi.
Au fond, tout l’Occident, et particulièrement la France, la France républicaine, vivait avec une idée simple : le progrès allait faire reculer les inégalités. Les inégalités de patrimoine, les inégalités de relation, les inégalités de naissance, elles existent, tout le monde les constate. Mais l’action politique, quand elle construit une société, son rôle, c’est de les compenser, de les équilibrer. Cela s’appelle justice. Et la justice crée du lien. La justice donne confiance à une société. Et les valeurs de la justice, ce ne sont pas les valeurs de la richesse. Les valeurs d’une société de justice, ce sont les valeurs de l’esprit et du cœur. La valeur dominante de la société inégalitaire, c’est la force, et la force c’est l’argent.
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De ce combat, dépend notre avenir et l’avenir de l’Occident.
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Si nous gagnons ce combat, qui est immense – il faut penser, avec idéalisme et avec réalisme, ce projet de société ; il faut rassembler pour le porter et le mettre en œuvre ; il faut forger les outils, nationaux et internationaux, pour le populariser ; il faut que ce projet soit libérateur, et en même temps, qu’il ait les moyens de se faire respecter – si nous gagnons ce combat, alors la mondialisation sera une chance. Si ce combat était perdu, alors la mondialisation serait une barbarie. Une civilisation, ou une défaite de la civilisation.
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Et ce combat, il se joue en partie en France. C’est notre histoire. C’est notre peuple. C’est un peuple qui a choisi d’être grand. De se battre, de résister, même contre les géants. De porter des valeurs universelles. D’ici rayonnent des ondes qui se propagent par le vaste monde.
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Pour conduire ce combat avec des chances, il y a une condition : briser le mur de verre qui sépare la droite de la gauche. Créer une nouvelle alliance. Je suis persuadé que les femmes et les hommes qui croient à une société de justice, et à la créativité économique, au citoyen responsable, à l’indépendance de notre pays et au besoin d’Europe pour porter ce projet, ces femmes et ces hommes sont majoritaires en France.
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Mais, comme ils sont également répartis dans les deux camps, chacune des moitiés est minoritaire dans son camp. Il faut qu’ils puissent se rassembler. Avec le sigle UDF, c’était impossible. Combien de fois, si nous sommes francs, les uns et les autres, combien de fois, des amis, des gens que vous estimiez, que nous estimons, nous ont-ils dit : vous avez de bonnes idées, on travaillerait bien avec vous, c’est vrai que rien ne nous sépare, mais UDF, ça vous nous en demandez trop.
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Et c’est moi qui dis cela. Et je le dis sans rien oublier du sentiment de gratitude, d’affection, d’amitié que je ressens à l’égard de l’UDF, je l’ai animée avec son fondateur, je l’ai fait vivre, je l’ai refondée, je l’ai conduite à son plus haut niveau historique depuis 20 ans, plus haut que Jean Lecanuet, plus haut que Raymond Barre. Je n’ai rien oublié de ce que nous avons vécu ensemble. Mais je vous le dis aujourd’hui : « il faut changer pour vivre, il faut changer pour aller au devant de millions de Français qui nous attendent, mais ne se reconnaissent pas dans l’image usée que ce sigle a pour eux. »
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Pour eux, UDF, c’est l’ancien siècle, et c’est la dépendance, la complaisance à l’égard du RPR, de l’UMP. L’UDF, ce n’est pas la liberté, l’indépendance, c’est seulement une variante de la droite.
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Cette grande espérance, ce ne peut pas être une variante, une roue de secours. Il faut marcher vers notre destin.
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J’ai vu les yeux innombrables des sans-parti, des sans-espoir. J’ai vu ce matin même, le livreur qui m’a dit : « Monsieur Bayrou, la prochaine fois, on va gagner, et quatre ans, c’est pas long ». J’ai vu ce matin, au café, la dame, intellectuelle, qui m’a dit, « nous avons été abusés. » Tous ceux-là sont prêts à marcher avec nous. Mais ils ne viennent pas à l’UDF, ils viennent à une espérance nouvelle. Ils ont les yeux d’une espérance nouvelle.
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Mais la bannière de l’UDF, cela les empêche de marcher. Alors il nous faut notre bannière, la bannière de notre génération. Nous avons retrouvé la jeunesse, il nous faut la bannière de cette jeunesse-là.
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Trop de compromissions ont abîmé cette image. Trop de roueries, des alliances contre nature, de la langue de bois, de la soumission. Il nous faut une bannière qui soit neuve comme notre marche est neuve.
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Alors j’entends bien comme, après tous ces sacrifices, beaucoup de nos élus ont un peu de mal, et qu’ils voudraient garder la vieille maison, et je ne sous-estime en rien les difficultés à passer d’un monde à un autre. Voulez-vous que je vous dise : je les aime. J’aime leur cuir tanné. J’aime leur expérience. J’aime quand ils sont auprès de moi. J’ai besoin d’eux. Mais je leur dis : vous n’avez rien à craindre du monde qui vient. Si nous restons entre nous, sur les remparts de l’ancien monde, tandis que tout bouge autour de nous, que nous restera-t-il ? Il restera des vestiges, nous allons être de moins en moins nombreux, et nous avons besoin de jouvence, pas de combats d’arrière-garde !
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Regardez ce qui s’est produit. À la minute même où nous avons prononcé le nom de notre nouveau mouvement, il s’est produit un tsunami d’adhésions nouvelles : nous n’avons rien fait pour cela, nous n’avons rien préparé, nous n’avons pas dépensé un euro en communication… Et plus de 40 000 personnes nous ont rejoints. C’est comme un barrage qui a cédé !
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Nous avons longuement discuté avec ceux, dans nos rangs, qui exprimaient leur attachement au sigle UDF. Ils mettent l’accent sur le fait que d’autres pourraient avoir l’ambition de récupérer le sigle… Je ne suis pas persuadé de ce risque, mais je les entends.
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C’est la raison pour laquelle nous avons établi la ligne de conduite suivante. L’UDF décide d’être membre fondateur du mouvement démocrate et d’y adhérer en tant que personne morale. Cela signifie que les adhérents de l’UDF sont ipso facto adhérents du nouveau mouvement. Et nous décidons tous ensemble que dans ce mouvement unitaire, ce sont les instances élues du mouvement démocrate qui assument la responsabilité des décisions à prendre. Un bureau de 20 à 30 membres garantira les intérêts juridiques, matériels et moraux de la tradition et du patrimoine de l’UDF dans l’étape transitoire de trois années qui s’ouvrira à partir de la fondation.
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Nous avons ainsi recherché les garanties maximales. Dois-je vous dire la vérité ? Je n’ai jamais pensé la vie en termes de garanties. Je la pense en termes de dynamique. À cette heure de son histoire, au moment où de grands enjeux pèsent sur la vie de nos compatriotes, nous sommes attendus. Si nous faisons face à ces enjeux, nous rencontrerons les Français, leur cœur, leur âme, leur volonté collective. Alors, nous porterons quelque chose de plus grand que nous : la confiance des Français.
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C’est ainsi que je vis ce moment, avec vous, qui m’avez accompagné au long de ce chemin : comme une construction, comme une fondation, comme une renaissance.


vendredi 30 novembre 2007

Vivante !


Vendredi 30 novembre 2007 :

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A l'heure où tous les yeux des adhérents du Mouvement démocrate sont tournés vers Villepinte, les miens vont se détourner de cette salle des congrès pour se tourner vers les profondeurs insondables de la jungle colombienne.
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Je ne dirais que ces quelques mots : « Ingrid est toujours vivante ! »
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Ne l'oublions pas et surtout, n'oublions pas les trois mille autres otages qui sont toujours là bas

mercredi 28 novembre 2007

Bayrou à Marseille : un début d'éclaircissement

Discours de François Bayrou à Marseille le 26 novembre 2007
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Merci à Jacques ROCCA-SERRA et à Jean-Luc BENNHAMIAS.
Merci à Miloud BOUALEM, qui est à cette tribune.
Merci à Isabelle MAGNE, et à François-Xavier de PERETTI, qui nous ont rejoints.
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Merci surtout à vous d'être là, et d'avoir pris sur votre soirée, dans des conditions de circulation qui ne sont pas idéales, un lundi soir, pour venir faire le point sur les échéances, les rendez-vous que nous avons.
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Je suis très heureux de vous retrouver.
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Comme vous le savez, nous avons rendez-vous très important ce week-end, avec un congrès, sur trois jours. Le premier jour, les adhérents de l'UDF vont dire leurs liens avec le Mouvement Démocrate qui va se créer. Ils en sont les fondateurs. Le deuxième jour et le troisième jour, ce sera le Mouvement Démocrate lui-même qui, dans son ampleur, tiendra son congrès. Il y a déjà plus de 3000 inscrits payants. Parce que nous ne sommes pas riches, il y a la prise en charge, par chacun des participants au congrès, d’une petite part de ce que ce congrès va nous coûter. C'est donc dire qu'il y a un réseau militant très important qui s'exprime.
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C'est un moment rare que celui de la transformation d'une famille politique. Je dis de la transformation, et cette transformation, cette mutation, cette manière d'aborder l'avenir, ce n'est pas autre chose que la vie. Si, en 1971, la SFIO avait voulu rester la SFIO, le Parti Socialiste n'aurait jamais vu le jour, il n'aurait pas connu ses 30 glorieuses. Ce parti est aujourd'hui en crise et souffre d’épuisement. Et si l’UNR ne s'était pas transformée en UDR, et puis après en RPR, et pour finir en UMP, probablement aurait-il eu moins de force et moins d'impact. Et l'on peut en dire autant, à l'intérieur de la famille centriste, à laquelle un certain nombre d'entre nous appartient. Parce que nous avons connu, le Centre des Démocrates, qui s'est transformé en CDS, qui s'est transformé en Force Démocrate, qui s'est enfin transformé en UDF. Alors, quand je rencontre, quelques fois, des intégristes de l'UDF, j'ai envie de leur rappeler cette longue histoire. Parce que ce sont à peu près les mêmes qui ne voulaient pas que Force Démocrate se transforme, à l'intérieur de l'UDF. Les mouvements politiques c'est comme les êtres humains : ils ont des périodes, ils ont des moments, ils bougent, ils changent. Et, un homme et un adolescent, ce n'est pas tout à fait la même chose. Et nous allons entrer, ce week-end, dans une nouvelle période. Pour ma part, je ferai l'éloge du changement. On a besoin de montrer, quand c'est la vérité, une identité nouvelle. Si c'était pour garder les mêmes réflexes, les mêmes habitudes, les mêmes manières d'être, qui étaient celles que nous connaissions les années précédentes, cela ne vaudrait pas la peine de changer d'identité. Mais, quand c'est la vérité, il faut assumer son identité nouvelle.
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Qu'est-ce qui change, entre l'UDF et le Mouvement Démocrate ? Au fond, c'est une question très simple. Ce qui change, et vous le savez bien, c'est que, bon gré mal gré, par volonté ou par résignation, l'UDF et ses dirigeants s'étaient habitués à ne regarder que d'un seul côté. Ils s'étaient habitués, peu à peu, à devenir des décalques, ou des nuances, du parti principal, qui est l'UMP aujourd'hui. Je me suis, vous m'en serez les témoins, ceux qui étaient alors mes compagnons de combat, toujours battu contre cette fatalité. Et pendant très longtemps, il y avait des gens qui m'ont dit : « Tu sais bien qu'il n'y a pas l'électorat pour faire cela, et que donc, il faut que l'on aille chercher les prébendes, ou les avantages, ou les postes de responsabilité secondaires, à l'intérieur d'une alliance qui nous protégerait, sous le parapluie tenu par l'UMP aujourd'hui, et qui l’était, hier, par le RPR ». Moi, j'ai toujours pensé que l'électorat existait. Mais aujourd'hui ce n'est plus un espoir, ce n'est plus une conviction, ce n'est plus une hypothèse, c'est une réalité. À l'élection présidentielle, on a vu, que près de 20 % des Français se reconnaissaient dans cette démarche politique là. Et ce n'est pas tout à fait rien, y compris humainement, pour un homme, quand il voit se porter, sur l'espoir qu'il propose, près de 7 millions de ses compatriotes, près de 20 % de ceux qui vont aller voter. Une personne sur cinq qui passe dans la rue, a choisi cet espoir-là. C'est un énorme capital. Et c'est à ce capital-là, qu'il nous appartient désormais d'être fidèle. En ce sens qu'il nous faut être à la hauteur de l'espérance qui était la sienne.
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Alors, bien entendu, ça été plus compliqué par la suite, parce qu'il y a eu les législatives, et que législatives, aussitôt après une élection présidentielle, c'est un rouleau compresseur qui vous écrase. Qui écrase tout, sauf le principal parti de l'opposition. Il y a, depuis, une bipolarisation, qui d'ailleurs, ne durera pas. Parce que je prends le pari qu'un jour ou l'autre, et plutôt tôt que tard, on aura un embryon de représentation proportionnelle, pour que les grands courants du pays soient représentés à l'Assemblée nationale. Je ne sais pas si vous avez vu, dans un sondage paru il y a deux ou trois semaines, dans le Journal du Dimanche, et qui demandait : « Quel serait votre vote, s'il y avait une élection présidentielle aujourd'hui ? » Et le sondage dit que Nicolas SARKOZY, bien sûr, en raison de ses fonctions et de sa présence sur la scène médiatique, gagnait un peu, à 34 %, Ségolène Royal descendait, elle, à 22 %, et que nous, nous étions à 17 %. Ce ne sont pas ici les intentions de vote qui m'intéressent, mais plutôt le rapport politique que cela suppose. Parce que je me disais, 34 % pour Nicolas SARKOZY, et ils ont 360 députés, 22 % Ségolène ROYAL, ils ont 200 députés, et 17 % pour nous, et nous avons un nombre de députés qui se compte sur les doigts d'une seule main. Eh bien, ce n'est pas juste ! Pardonnez-moi de le dire, je ne suis pas là pour demander un atout, une prime, un intéressement, mais je ne défends rien d'autre que la justice. Ces Français là et ils ont le droit d'être représentés dans nos institutions. C'est un droit qui ne devrait pas leur être discuté ! Je veux vous rappeler ceci : « Sur 27 pays d'Europe occidentale, 26 sont à la proportionnelle intégrale ». Et cela n'empêche pas l'Allemagne d'être gouvernée, l'Espagne d'être gouvernée, l'Italie d'avoir une majorité, même si Berlusconi, par malignité, comme poison, a imposé une proportionnelle intégrale, sans même le seuil des 5 %. Vous pouvez donc avoir des sénateurs, même si vous avez eu 0,8 % ou 3 % des voix. Ce qui, naturellement, n’est pas acceptable ! Nous, nous voulons une seule chose, c'est la même règle que dans toute l'Europe, c'est : « La représentation de tous les courants politiques, dès l'instant qu'ils atteignent 5 % des voix ». Ce n’est pas difficile. C’est de la démocratie élémentaire, parce que l'on est tous citoyen ! Je regrette d’avoir à le dire, notre qualité de citoyen ne se délègue pas qu’à l'UMP ou qu’au PS, et c'est ce en quoi nous sommes en désaccord avec eux. Et ce que nous allons dire ce week-end, et qui est encore plus important, c'est ceci : « Si nous sommes une force politique autonome, c'est parce que nous avons un projet de société différent ».
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Et depuis l'élection présidentielle, on voit encore mieux encore que l'on ne le voyait avant, le projet de société que Nicolas SARKOZY défend, et il en a bien le droit, on l'a très bien vu, lors de son voyage aux États-Unis, et dans les discours qu'il y a prononcés là-bas. Il y a aujourd'hui, dans le monde, un modèle de société qui écrase tous les autres. C'est le modèle que Bush et ses amis ont défendu depuis longtemps. C'est un modèle profondément fondé sur les inégalités, et des inégalités qui augmentent, au lieu de décroître. C'est un modèle qui est naturellement et principalement fondé sur la réussite matérielle et financière. Ceci n'est pas le modèle français, ce n'est pas le modèle républicain, et je ne me résoudrai pas, et vous non plus je l'espère, à voir ce modèle l'emporter. Permettez-moi de vous rappeler ceci : cette semaine, dans la même semaine, deux décisions ont été prises, d'un côté, dans la nuit de vendredi à samedi, en catimini, sans qu'on ne le dise, une suppression d'impôt sur les opérations boursières. Personne n’en a parlé ! Et, deux jours après, on a décidé que 750 000 foyers de personnes âgées allaient devoir acquitter la redevance télévisuelle, qu'ils n'acquittaient pas. Eh bien, cela dit quelque chose sur les valeurs de sociétés qui sont les nôtres, ou alors nous ne voyons pas le même monde : « Les franchises médicales pour les uns, le paquet fiscal pour les autres ». Des franchises médicales portées par des affirmations qui sont, entre nous, extrêmement discutables. On présente les choses comme si les franchises médicales étaient faites pour financer la recherche sur Alzheimer, le cancer, et la fin de vie. Ce n'est pas vrai, je crois qu'elles sont faites pour faire baisser la consommation médicale, et donc améliorer l'ardoise de la Sécu. Si cela était vrai, cela serait inacceptable, parce que ce serait aux malades à qui l'on demanderait de financer la recherche sur la « maladie », et pas à la solidarité nationale. Ceci n'est pas l'idée que nous nous faisons du projet de société qui est le nôtre, voilà, tout simplement.
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De l'autre côté, le Parti Socialiste, est pris dans le perpétuel marasme qui est le sien, et je ne donne pas de leçons, je sais combien il est difficile de conduire une formation politique. Il est pris dans un marasme profond, il n'a pas de ligne politique défendable, parce que, chaque fois qu'il se passe quelque chose, il se tourne vers l'État. J'avais été extrêmement frappé, vous aussi peut-être, dans le débat entre Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY, quand Ségolène ROYAL a dit : « Si je suis élue, à partir de demain, on va recruter des policiers pour raccompagner les policières chez elle, si le soir tombe ». Je ne l'ai pas rêvé, n'est-ce pas ? Au-delà du caractère anecdotique, marrant, rigolo, ou en tout cas bizarre de cette affirmation, qu’y avait-il ? Il y avait l'idée, que tous les problèmes se résoudraient par un appel supplémentaire à l'État. Eh bien, nous savons, nous tous, que l'État ne peut plus résoudre ces problèmes-là, parce qu'il est, comme tu l'as dit Jacques, totalement endetté. Jean-Luc le disait aussi à propos de la ville de Marseille, et il est terrible que l'on ait oublié cette affirmation. De même, je suis de ceux, et Balladur l'a dit hier, qui ne pensent pas que l'État va apporter du pouvoir d'achat aux Français. Vous rendez-vous compte des sommes que cela signifie ? Vous rendez-vous compte des promesses fallacieuses que cela représente ? Vous vous souvenez, de ce que disait Nicolas SARKOZY : « Je serai le président du pouvoir d'achat ! » 65 % des Français considèrent que leur pouvoir d'achat a baissé, dans les 12 derniers mois, et sans doute est-ce vrai pour un très grand nombre d'entre eux. Le pouvoir d'achat ce n'est pas l'État qui le décrète ! L'État peut faire en sorte que l'entreprise, la création se porte mieux, et donc que le pouvoir d'achat monte, que la croissance soit libérée. Penser que l'État va garantir le pouvoir d'achat, dire cela à des gens, ce sont des sornettes ! Ce sont des blagues ! Et c'est pire encore s'ils y croient, parce qu'il y aura derrière cela des désillusions terribles ! C'est ce nouveau projet de société que nous allons écrire. Dans lequel nous défendrons des valeurs qui ne seront pas uniquement matérielles. Dans lequel l'éducation sera reconnue comme la première des conditions à l'égalité, et Dieu sait que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Un projet de société dans lequel l'État ne sera pas tout seul. Il y aura d'autres acteurs à la solidarité nationale. Dans lequel le citoyen sera respecté, on devra lui dire la vérité. Il ne sera pas seulement qu'une cible de communication. Et dans lequel, la France avec sa tradition historique, et l'Europe, auront leur indépendance, et ne seront pas dans une posture de simple ralliement aux positions de l'administration américaine. Nous parlerons de tout cela ce week-end, c'est l'essentiel , c’est le projet de société que l'on va défendre.
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Alors, il y a les élections municipales, et les élections municipales à Marseille, puisque c'est à Marseille que nous sommes. Les choses ont été dites et je l'ai redit à mon tour : « On a besoin de tous ceux qui se trouvent à cette tribune ! » Les aixois ont François-Xavier de PERETTI, et c'est une très bonne chose. Mais à Marseille, on a besoin de tous ce qui se trouve à cette tribune ! Je leur ai dit ceci : « Chacun porte une sensibilité différente ! ». Jacques ROCCA-SERRA, c'est une sensibilité que nous connaissons bien, il a été l'un des piliers, pilier actif et principal de cette famille politique pendant des années, et il a occupé des responsabilités très importantes. On a besoin de lui ! Jean-Luc BENHAMIAS est d'une sensibilité différente. Il vient d'une sensibilité écologique, et possède une grande expérience européenne. Il a une sensibilité particulière aux problèmes d'environnement et de développement durable, et pas seulement à ceux-là, aux Sport aussi, ainsi qu'à d'autres choses. On a donc aussi besoin de lui ! Et Miloud BOUALEM a, il l'a montré, une implantation, un enracinement, une sensibilité, dans des quartiers de Marseille, où il a beaucoup travaillé. Eh bien nous avons besoin des trois ! Nous avons besoin des femmes qui sont là, et des hommes qui sont là ! Et nous allons les faire travailler ensemble. Nous nous sommes dits une chose simple : « Nous allons prendre deux semaines, pour essayer de trouver la meilleure configuration ». Et, au bout de ses deux semaines, et si c'est 18 jours au lieu de 14, cela restera encore dans le gabarit des deux semaines, j'espère que l'on aura tranché la question, et on la soumettra aux adhérents, parce que j'estime qu'il est légitime que les adhérents puissent s'exprimer.
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Voilà l'engagement que je suis venu prendre avec vous.
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L'engagement principal c'est que l'on va travailler ensemble, et que l'on va trouver la meilleure formule possible. Je veux vous dire ceci : « Dans les enquêtes que nous avons faites, notre potentiel de voix est très important ». Beaucoup plus que d'autres ne le croient, ou ne veulent le faire croire. Ça dépend donc de nous, que nous soyons capables de trouver une équipe, des visages, des personnalités qui réussissent à accrocher ce potentiel de voix. Mon dernier mot sera celui-ci : « Non seulement nous avons un potentiel de voix très important, mais ce potentiel de voix, il est clé, pour le résultat de cette élection ! » Parce que le résultat de cette élection, contrairement à d'autres fois, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas acquis d'avance. Alors j'espère que les choix que nous allons faire iront dans le sens du meilleur avenir possible pour Marseille. En tout cas c'est ce que je suis venu dire devant vous. Cela doit faire ma cinquième ou sixième visite à Marseille, depuis 12 mois. Dans ces 12 derniers mois, comme Jean-Luc le disait, nous sommes partis, le 9 janvier, d’un sondage pour l'élection présidentielle, qui me mettait à 6 %. C'était le premier sondage de l'année, et l’on a fini à près de 20 %. Je souhaite que le même cheminement, la même éclosion. Comme les sondages de départ nous mettent nettement au-dessus de cela, j'espère que nous irons encore plus haut, que nous ferons notre travail, pour faire naître, à Marseille, une identité, une sensibilité et des équipes, et, je l'espère, des élus qui seront à la hauteur de ce que cette ville attend et de ce qu'elle mérite.
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Je vous remercie.
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François Bayrou – 26 novembre 2007 – Marseille / Florida Palace

dimanche 25 novembre 2007

Les bazookas sont de sortie …

Dimanche 25 novembre 2007 :

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Tiens, ce soir sur e-soutien, on n’en est plus au fleuret moucheté mais à l’arme lourde et au bazooka.

De nouveau, c’est triste pour Marseille.

Dites, les happy13, sophie.marseille, jeanpaulb, alexa et tous les autres, vous en avez pas marre de vous manger le foie (même pas gras) pour rien ?

Une seule solution pour vous : Ni le « cacique » Rocca-Serra ni « l’ambitieux » Bennahmias, ni le bilan en trompe l’œil de Gaudin ni la poudre aux yeux de Guerini.

Dans les quatre cas, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, le pathétique à l’état pur.

Choisissez enfin un troisième larron et, en cette période de parité, choisissez une fille par exemple. Je connais une ex-Miss Marseille si vous voulez ! Je suis sûr qu’elle vous mettra tous d’accord !

Blague à part, il est évident désormais qu’il faut scinder la fédération des Bouches-du-Rhône en deux : Marseille et le reste du département, pour éviter aux sections qui travaillent dans le calme et la sérénité d’être entrainés dans une lutte destructrice qui ne nous regarde pas.

Message personnel à Serge à Saint Chamas, Nadége à Marignane, Jean-Pierre à Rognac, François à Berre, Gilles à Sausset et à tous les « chefs de sections » qui « dépendent » (quel vilain mot) de nous, continuez à travailler pour le bien du Mouvement Démocrate sans vous occuper de ce qui se passe à Marseille.


Et n’oubliez pas, réunion le 7 décembre pour tous les adhérents ex UDF, ex CAP21, ex Verts, ex dieu seul sait quoi, nouveau MoDem (quel que soit l’ancienne étiquette mais la nouvelle à ce moment là sera Mouvement Démocrate) de notre circonscription au siège à Vitrolles.

samedi 24 novembre 2007

Pieux souhait !

Samedi 24 novembre 2007 :

Dans les campagnes électorales, ce que j'adore, c'est les phrases « à la con ». chaque candidat y va de son petit couplet même si certains d'entre eux se sont lancé dans une collection complète en 25 volumes (style Universalis !)

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au cas de Jean-Noël Guerini qui, dans son discours de lancement de campagne, déclare, très pince sans rire : « Je souhaite (...) l'achèvement de la L2 pour libérer le Jarret des embouteillages."

Hum, voyons voir !

Le cofinancement de cette construction est assuré par l'État et trois collectivités locales (Région/Département/communauté urbaine). Si Mr Guerini est élu maire de Marseille, il serait à la tête de deux des trois collectivités. De surcroit, la troisième est du « même bord ». Si il « souhaite » simplement l’achèvement d’une voie aussi importante que la L2, je commence à me faire du soucis car il aura à ce moment là tous les leviers en main. De surcroît, un nouveau plan de financement faisant appel à des prêts est envisagé, un partenariat public/privé. A ce moment là, les travaux pourraient même être accélérés.

Mais peut-être ne « souhaite » t’il seulement que parce qu’il sait que l'ouverture de la L2 Est est prévue pour 2011 et la L2 Nord pour 2015 et que, comme on l’a vu précédemment, les financements sont enfin trouvés.

Si je calcule bien, ces dates tombent durant la prochaine mandature municipale pour la première... Quant à la seconde, si les travaux sont accélérés, ce sera aussi durant le même mandature. Donc, quoiqu’il arrive, cette « foutue » L2 sera enfin là

Quel pieux souhait que celui de Mr Guerini qui consiste à souhaiter l'achèvement ... de quelque chose qui sera de toute manière achevée durant le prochain conseil, quel que soit le maire !

vendredi 23 novembre 2007

La saison des sondages est ouverte ...

Vendredi 23 novembre 2007 :
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Restons dans les sondages puisque la saison est ouverte.
J'adore les sondages. On peut leur faire dire n'importe quoi sans offusquer personne et, pire, ils rentrent dans l'imaginaire collectif aux bouts de quelques heures.

Hier au soir, nouvel exemple de ce « grand n'importe quoi ». Donc, de nouveau, les commentaires concernant un sondage publié par La Provence, donnant le maire sortant Gaudin, vainqueur de son challenger Guerini, avec 10 points d'avance.

Pourquoi pas.

Ce qui me fait franchement rigoler ... jaune quelques secondes plus tard, c'est ce commentaire d'un internaute : « Ben voyons, et pourquoi pas 90% ?, la semaine dernière les deux prétendants étaient à égalité... Bientôt on va voter pour les Instituts de sondage... Alors BVA ou Sofres? 10 points en une semaine... c'est beaucoup non ? »

Et là, je me dis que l'imaginaire collectif joue des tours et que certaines contrevérités sont entrés dans le domaine du subconscient.

Qu'en était il du sondage de la semaine dernière et était il comparable ?

Question de cette semaine : « Pour qui voteriez vous au second tour des municipales ? »
Question de la semaine dernière : « Parmi les deux personnalités suivantes, laquelle préféreriez-vous voir élue maire de Marseille en mars 2008 ? »

Pas vraiment la même question et pas du tout le même choix de réponse. Fermé dans le premier cas (uniquement deux choix), ouvert dans le second.

Pas du tout le même type de sondage et donc incomparable entre eux. L'internaute a « oublié » la question de la semaine dernière pour ne garder uniquement qu’un résultat, tronqué, qui l'intéresse : Gaudin et Guerini au coude à coude !

Un autre internaute continue sur la même lancée : « Un vieux proverbe marseillais dit : toujours se méfier des sondages commandés par son propre camp....qui plus est, relayé par La Provence !! »

Qui a donc commandé ces deux sondages ?

Pour le premier : «
Ce sondage a été réalisé par la TNS-Sofres et rendu public aujourd'hui par l'UMP. »
Pour le second : «
Commandée par Jean-Noël Guérini, ce sondage réalisé par l'institut BVA (...) »

Conclusion provisoire et personnelle :
1/ Les urnes trancheront mais ces deux sondages sont sujets à caution
2/ La Provence roule pour les deux candidats en essayant de rester neutre, du moins dans le résultat des sondages !

jeudi 22 novembre 2007

Marseille : Quand sondage et primaire riment avec « ambitieux » et « cacique » !!!

Jeudi 22 novembre 2007 :
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Pour avoir côtoyé (et le faire toujours) la Presse de près, j’ai retenu un axiome qui s’est toujours vérifié : quand un journaliste se fait « taper dessus » par les deux partis qu’il incrimine avec, de surcroît, les mêmes arguments, c’est que, généralement, il a raison.
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En lisant les posts sur e-soutien concernant un article sur la situation marseillaise, article signé par Michel Samson du Monde, j’en conclus qu’il avait donc raison dans son évocation du panier de crabe local qu’est le Mouvement Démocrate.
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Bien que n’étant pas concerné (Vitrolles est loin d‘être Marseille mais pas assez loin de Marseille pour ne pas être éclaboussé), voilà donc de nouveau ce débat marseillo-marseillais à n’en plus finir qui pollue la vie modemiste des Bouches-du-Rhône.
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Donc, je persiste dans mon idée : Marre de cette lutte stérile entre le « cacique de centre-droit » Rocca-Serra et « l’ambitieux verts » Bennahmias. Renvoyer dos à dos ces deux dinosaures de la politique et choisir une troisième larron neutre, une femme par exemple histoire de bien marquer le coup, me semble la seule solution viable pour notre mouvement dans la cité phocéenne.
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Au fait, le fameux sondage de notoriété commandé par François Bayrou a livré son résultat. Comme il fallait s’y attendre, Rocca-Serra arrive en tête ce qui explique certainement le soudain regain d’intérêt de certains MoDem pour des primaires alors qu’ils étaient pour le sondage il y a peu.
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Donc, les marseillais, réglez votre problème entre vous.
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Et pour ceux qui ont la mémoire courte, un petit rappel de certains de mes articles sur ce sujet brûlant :

16 octobre 2007 : Marseille, « Bennah-Serra » ou « Rocca-Mias »
http://mathon.blogspot.com/2007/10/marseille-bennah-serra-ou-rocca-mias.html

6 octobre 2007 : Nous travaillons ensemble
http://mathon.blogspot.com/2007/10/nous-travaillons-ensemble.html

26 septembre 2007 : Marseille : Grandes manoeuvres
http://mathon.blogspot.com/2007/09/marseille-grandes-manoeuvres.html

vendredi 16 novembre 2007

Le bruit des avions le soir au dessus de nos toits …

Vendredi 16 novembre 2007 :
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Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de ce fonctionnaire de la DGAC (car ce fonctionnaire doit bien exister quelque part) pour que du jour au lendemain, il autorise les avions en provenance ou à destination de Marignane à survoler notre quartier et troubler notre tranquillité avec autant de constance ?
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Je ne veux pas faire « l’écolo gauchiste » hurlant après les avions mais faute est de constater que c’en est fini de notre tranquillité depuis près de quatre ans.
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C’est qu’il y en a des nuisances sonores : Pas moins de 250 avions, rien que sur le mois de septembre ont été recensé dépassant le seuil de 70 dB. Onze mille habitants (sur environ 40.000 vitrollais) impactés par le phénomène …
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La DGAC a eu une idée lumineuse suite à une enquête des plus rapide (comme quoi, quand on veut, on peut) : Dévier les trajectoires des avions qui emprunteraient … la RD9 jusqu’au Stadium, évitant ainsi le survol des quartiers sud.
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Toutefois, comme l’écart de trajectoire tolérée est de 900 mètres de part et d’autre de celle-ci, cette proposition permettrait d’ épargner deux mille personnes environ mais en impacterait un millier de plus.
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Pas vraiment souhaitable à mon goût ni au goût de la plupart des personnes présentes ce soir là. Déshabiller Paul pour habiller Pierre n’est peut-être pas la meilleure des solutions.
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Pourtant, l’aéroport ne s’est pas fait en 2003 que je sache. L’histoire de l’aviation n’a pas commencé avec le troisième millénaire. Alors, comme Philippe Gardiol, l’adjoint à l’environnement l’a fait mardi soir, je pose moi aussi la question : « Avant 2003, où était donc tous ces avions qui passent au dessus de nos têtes? »
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Bonne question. Mais il semble que la solution consistant à dévier les trajectoires plus au sud, vers les zones à moindre densité, soit au dessus des forces et de la compréhension de ceux qui les tracent. A moins qu’un esprit mal intentionné préfère troubler la vie des vitrollais plutôt que celle des chèvres se trouvant dans ces collines.
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En attendant, Eric Diard, le député UMP de notre circonscription, a redéposé sa proposition de loi, en fait un amendement qui permettrait à l’ACNUSA d’avoir enfin un pouvoir d’injonction et ainsi pouvoir enfin agir vis-à-vis des aéroport français. Mais il va falloir de très longs mois avant qu’il ne soit adopté par l’Assemblée Nationale.
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A ce propos, vérité oblige, Eric Diard a été dans l’obligation de redéposer sa proposition et de nouveau lui faire effectuer le parcours du combat propre à chaque proposition, pour cause de changement de Législature et d’élection d’une nouvelle Assemblée. A chaque changement, on remet les pendules à zéro et les projets en cours d’étude doivent être repris au début.
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Autre bonne nouvelle, un arrêté ministériel devrait bientôt être promulgué interdisant le vol de nuit des avions de 23 h à 6 h.
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Mais, pour l’instant, aucun doute possible : il vaut mieux être un chèvre qu’un habitant de Vitrolles.
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Wait and see