samedi 31 juillet 2010

Quand Décathlon rencontre Amenzulu sous la houlette de Michael .

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Samedi 31 juillet 2010 :
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En période estivale, cette année, le samedi est réservé à une vidéo, une image, une chanson, qui mérite le détour. Je pense que vous serez rarement déçu.
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Continuons notre exploration des flash mobs avec aujourd’hui un flash mob cent pour cent publicitaire. Début juillet, le magasin Décathlon de Bailleul décide de rendre hommage à Michel Jackson et demande à ses employés, dont certains sont membres d’un troupe de danseurs de rue « Amenzulu » de faire un flash mob dans l’enceinte du magasin.
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est surprenant et à voir absolument
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Bon visionnage !
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=fsL2Z7f4SpM
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vendredi 30 juillet 2010

Il y a cent ans : Revue de presse du 25 au 31 juillet 1910

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Vendredi 30 juillet 2010 :
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Une petite revue de presse centenaire et cent pour cent subjective des événements qui se sont déroulés l’été 1910 par le biais de la « bible » de l’époque de la presse nationale, « Le Petit Parisien »
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Lundi 25 juillet 1910 : Cyclone en Italie
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Intempéries : Après la région, c’est au tour de l’Italie et plus particulièrement de la Lombardie d’être dévasté par ce que la presse française nomme « un cyclone ». Cette violente tempête qui a particulièrement touché Busto Arsizio, Solero et Saronno, fait soixante morts, quatre cents blessés et de très importants dégâts. Conséquence directe de la tempête, le Po sort de son lit, ralentissant d’autant les secours. Le Roi Victor Emmanuel III décrète la zone sinistrée et annonce sa venue dans un avenir proche.
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Scandale des Vermiraux : Le « Petit Parisien » prend la défense de Monsieur Landrin, délégué des services d’assistance des départements de Seine et Oise et de Seine et Marne. Le délégué, longuement entendu par la justice qui le soupçonne de complicité et de brutalité sur les enfants. Pour le journal parisien, cette audition ne vise qu’à noyer le poisson et « transformer un honnête fonctionnaire en lampiste ».

Sabotage à Villejuif : Un briquetier de 27 ans, gréviste, est arrêté par la police à son domicile. D’après des renseignements confidentiels, c’est lui qui aurait posé la bombe qui a détruit les machines de la Briqueterie Leblanc. A ce propos, le « Petit Parisien » rappelle que depuis cette date, tous les ouvriers sont au chômage, les réparations devant prendre plusieurs semaines.

Sète : Un incendie, parti accidentellement dans les vestiaires, détruit le Kursaal et le Casino de Cette alors que les deux établissements étaient bondés et qu’une représentation de l’opéra Carmen se déroulait. Par chance, malgré la rapidité de progression des flammes, seul quelques blessés légers, tous incommodé par la fumée, seront relevé par les pompiers.

Mardi 26 juillet 1910 : Le Tour de France dans les Pyrénées
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Faits divers : Drame de la jalousie dans le quartier de l’Hôtel de ville : un mari trompé vitriole sa femme adultère. Le comble, c’est que la femme ainsi défiguré pardonne le geste de son mari violent.

Affaire Vermesch : La disparition du rentier belge est désormais effective au 31 mars. La justice demande donc aux policiers d’intensifier leurs recherches en partant de cette date en questionnant les employas de tramways, de fiacres, de chemins de fer. Pareillement à ces recherches, le procureur décide ‘entendre de nouveaux les amis et neveux de Vermesch.

Tour de France : Les Pyrénées ont fait un dégât énorme sur le Tour de France. Seul quarante six coureurs sont toujours en course sur les cent dix ayant pris le départ de Paris le 3 juillet dernier.

« Quarante six coureurs se sont mis en ligne hier à deux heures du matin pour disputer la douziéme étape du Tour de France cycliste Bordeaux/Nantes par Rochefort, La Rochelle et la Roche sur Yon. Les arrivées à Nantes ont eu lieu dans cet ordre : 1er en 13 heures 28’ : Trousselier sur bicyclette Alcyon et pneumatique Dunlop, 2ème Vanhomwaert, 3ème Garrigou, 4ème Lapize. Leader du général au point : François Faber (Alcyon.) Au total, 46 coureurs au départ de l’étape.
Emile Georget, qui a fait une lourde chute près de Cognac, a du abandonner. »
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Mercredi 27 juillet 1910 : Incendie à Marseille
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Affaire Rochette : La Commission d’enquête parlementaire dirigée par Jean Jaurès reprend ses auditions, recevant tour à tour M. Berr, le juge d’instruction en charge de l’affaire, le Préfet Lépine, au centre d’une violente polémique sur la tentative d’étouffement de l’affaire par le gouvernement, et M Mouquain, directeur du service des recherches à la Préfecture de Police.

Marseille : Un terrible incendie se déclare sur les quais, détruisant les hangars situés sur le mole 2 et entreposant plusieurs milliers de tonnes de Coprah pour une valeur estimée à deux millions de francs. La cause accidentelle du sinistre est retenue, probablement du à la fermentation spontanée du Coprah.

Villejuif : Il est fait appel à un juge de paix pour tenter de trouver une sortie au conflit qui agite les briqueteries de la ville. Depuis plusieurs semaines, elles sont paralysées par la grève de leurs employés. Conditions de travail, rémunérations et horaires sont au cœur de la grève qui ne cesse de jour en jour de se durcir.
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Jeudi 28 juillet 1910 : Jugement dans l’affaire Rochette
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Affaire Rochette : Mis en délibéré, le jugement par la dixième chambre du tribunal correctionnel de la Seine, est enfin rendu dans l’affaire Rochette, cet homme qui créa une pyramide de Ponzi via le Crédit minier, émettant des bons d’épargne à la valeur fictive, générant des intérêts importants pour les petits épargnants mais payés par les nouveaux épargnants avec la déperdition de 120 millions de francs
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Le jugement, qui fait pas moins de 180 pages, est lu par le président Dreyfus en deux heures et demie. Ni Rochette, ni ses avocats n’ont assisté au jugement, continuant ainsi à protester contre le déroulement du procès.
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« Voici les peines prononcées par le tribunal :
Mr Rochette, deux ans de prison, 3000 francs d’amende pour infraction à la loi des sociétés, distribution de dividendes fictifs et escroquerie,
Mr Lecacheux, quatre mois de prison et 3000 francs d’amende pour les mêmes raisons,
Mrs de Meyer et de Crèvecœur, 5000 francs d’amende pour infraction à la loi des sociétés,
Mr Capdevielle, 2000 francs d’amende pour les mêmes raisons
Ce dernier est acquitté sur le chef d’accusation de distribution de dividendes fictifs »
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Parallèlement à ce jugement, la commission d’enquête parlementaire continue ses auditions et reçoit Mr Pichereau, l’homme par qui le scandale est arrivé, l’homme qui porta plainte contre Henri Rochette, « l’Attila de la petite épargne ». Devant la commission, l’homme révèle qu’il a accepté de porter plainte après avoir rencontré dans son bureau le Procureur de la République qui était accompagné du banquier Gaudrion et du vice-président du Sénat. Le plaignant révéle aussi que n’ayant en sa possession que des émissions « Nerva », émissions se trouvant au pourtour de l’affaire, le banquier lui remit des émissions « Hella », plus représentatives de l’escroquerie de Rochette, pour étayer sa plainte.
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La seconde audition est consacrée au banquier Gaudrion qui, outre le fait qu’il confirme plus ou moins la version de Mr Pichereau, révèle à son tour que le plaignant a reçu 25000 francs pour le faire.
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Au même moment, Jean Jaurès le président de la commission d’enquête parlementaire, tente le coup de force avec le ministère de la Justice en réclamant à Louis Barthou les livres de compte bloqués par la justice.
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Tour de France : Bouleversement dans le classement général du Tour de France avec le français Lapize qui prend la tête du tour devant le luxembourgeois Faber qui menait jusqu’à présent.
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« Quarante cinq coureurs ont quitté Nantes hier matin à quatre heure pour disputer la treizième étape du tour de France Cycliste Nantes/Brest (321 km). Les arrivées ont eu lieu dans cet ordre : 1er en 11 heures’ : Guarrigou sur bicyclette Alcyon et pneumatique Dunlop, 2ème Maitron, 3ème Ernest Paul, 4ème Vanvouwaert. Au total, 45 coureurs au départ de l’étape. Par suite de ce classement, Lapize sur bicyclette Alcyon devient leader du classement général avec 63 points devant Faber qui avait été leader jusque là avec 64 points. »
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Vendredi 29 juillet 1910 : Le revirement de la presse nationale
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Affaire Rochette : Conséquence directe des témoignages de la veille ou article téléguidé, toujours est-il que le « Petit Parisien » met en doute les buts et probités de la commission d’enquête parlementaire : « Avec le désir très louable de servir la cause de la vérité, la Chambre a institué une commission d’enquête dont les travaux ne répondent décidemment pas aux espérances qu’on avait conçues. On s’en est surtout aperçu hier : les interminables explications fournis par les témoins ont semblés, le plus souvent, dénués d’intérêts et l’un des membres de la commission a pu les qualifier ainsi : « c’est le roman chez la portière ». Si l’œuvre de la commission n’était qu’inutile, ce ne serait pas très grave mais elle peut être très mauvaise. Il n’est pas sans danger de soumettre les plus hauts déposiatires de la loi au contrôle de certains témoins notoirement tarés, d’attacher une égale importance aux déclarations des uns et des autres, de jeter le trouble dans les consciences et d’amoindrir ainsi l’effet salutaire des condamnations prononcées contre ceux qui ruinent l’épargne publique. »
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Comme par hasard, une telle charge survient moins de vingt quatre heures après que la commission ait appris que la plainte initiale était soutenue non seulement par le procureur de la République mais téléguidée par le principal concurrent de Rochette , principal banquier de la République.
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Villejuif : La presse annonce la reprise partielle des activités dans de nombreuses briqueteries de Villejuif. Dans un soucis d’apaisement, la justice libére Louis-Gabriel Didtoch, le briquetier accusé d’avoir saboté la briqueterie Leblanc.
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Invention : Rudyard Kipling, l’auteur du « livre de la jungle », y va de sa petite invention, en l’occurrence un costume « pneumatique » pour les aviateurs. « L’appareil comprend une sorte de casque et divers bourrelets destinés à protéger la nuque et la tête de l’aviateur. Ces organes, ainsi que d’autres appelés à défendre la poitrine et le bassin sont en caoutchouc gonflés d’air à la façon des pneumatiques. L’ensemble est léger et selon toute vraisemblance serait efficace en cas de chute. Il est à souhaiter que l’invention de Rudyard Kipling soit prochainement expérimentée. »

Samedi 30 juillet 1910 : Espagne – Vatican : crise diplomatique
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Affaire Rochette : La Commission d’enquête ajourne ses travaux et annonce d’ores et déjà qu’elle les reprendra début octobre avec la nouvelle session parlementaire. Toutefois, avant cet ajournement, elle reçoit les derniers témoins, en l’occurrence un commissaire aux comptes, Mr Prevert, et Mr De Plas, un publiciste qui a porté plainte contre Rochette.
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Accident : Deux trains de voyageurs rentrent en collision en gare de Sablé suite à une erreur d’aiguillage mais n’occasionnant, par chance, que des blessés légers à l’exception de l’un des cheminots qui conduisait l’un des deux trains et qui est, lui, grièvement blessé.
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Diplomatie : L’ambassadeur espagnol auprès du Vatican est rappelé par Madrid à la suite de la rupture des négociations entre les deux états concernant les droits reconnus par le gouvernement de Madrid aux autres cultes et sur la restriction du nombre des congrégations. Le décret sur la liberté de culte promulgué par Madrid et violemment combattu par Pie X est aussi au cœur des débats. Parallèlement à ce rappel, le gouvernement espagnol rejette les conditions imposées par le Vatican et annonce poursuivre sa politique de laïcisation.
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Sécurité : les articles trouvés dans le « Petit Parisien » de ce jour démontre la violence de la société de l’époque qui n’a rien à envier à celle que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, au gré des huit pages du journal, on peut lire :
« Un tonnelier jaloux tue sa maitresse »
« Pour une bicyclette volée, un maçon tue son ami »
« Un débitant de boisson tire sur un ivrogne qui saccageait sa boutique »
« En pleine rue, un homme tente de s’empoisonner »
« Pris pour un cambrioleur, un laitier est tué son beau frère »
« Le crime sordide du bois de Boulogne »
« Un avoué assassiné en pleine rue »
« Les monstrueux forfaits d’une folle »
« Égorgé dans sa cuisine »
Une journée normale de la presse nationale en 1910 !
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Tour de France : La plus longue étape du Tour de France 1910 se déroule aujourd’hui avec pas moins de 424 kilomètres à parcourir. Pour les quarante cinq cyclistes restant encore en course, la fin du calvaire approche puisqu’il s’agit de l’avant dernière étape.
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« La quatorzième étape, la plus longue de toutes, du tour de France cycliste s’est disputé hier sur Brest/Caen par Morlaix, Saint Brieuc, Granville, Saint-Lô et Bayeux (424 km). Quarante cinq coureurs ont pris le départ à minuit. Les arrivées à Caen ont eu lieu dans cet ordre : 1er en 14 heures 35’ : Lapize sur bicyclette Alcyon et pneumatique Dunlop, 2ème Guarrigou à 3 minutes, 3ème Ernest Paul à quatre minutes, 4ème Faber. A la suite de cette épreuve, le classement général devient le suivant : 1er Lapize avec 63 points ; 2ème Faber avec 69 points, 3ème Guarrigou avec 86 points. Les coureurs se reposeront aujourd’hui à Caen et demain matin se remettront en ligne pour courir Caen – Paris par Rouen, leur dernière étape. »
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Dimanche 31 juillet 1910 : L’ancêtre du code de la route
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Diplomatie : L’ambassadeur espagnol au Vatican arrive à Madrid après une journée de voyage en train. Il y est accueilli par des membres du gouvernement venu pour montrer leur détermination. De son côté, le Vatican annonce que le Nonce apostolique en place à Madrid continuera à demeurer dans la capitale espagnole. « La rupture est le fait de l’Espagne et non du Vatican »
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Aviation : A Stokel, près de Bruxelles, le pilote de monoplan Blériot, Olieslager, bat le record du monde d’altitude avec un vol à 1439 mètres de hauteur, « une altitude fantastique ».
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Circulation : L’ordonnance sur la circulation dans Paris est signé par le Préfet Lépine et immédiatement affiché. Les parisiens peuvent ainsi découvrir les nouvelles règles de circulation dans la capitale :
« Article 1 : Le conducteur d’un véhicule quelconque (…)devra prendre, tant qu’il n’y a pas d’obstacle devant lui, la partie de la chaussée qui se trouve à sa droite même si le milieu de la chaussée est libre. (…) Après tout obstacle qui les aura obligés à se déporter sur leur gauche, ils devront reprendre immédiatement la partie de droite de la chaussée. (…) Dans tous les cas, les conducteurs devront doubler à gauche toutes les voitures à l’exception des tramways qui devront être doublé à droite.
Article 2 : (…) les conducteurs devront rouler à une allure modérée.
Article 3 : Les voitures devront être conduite au pas dans les rues étroites, dans les marchés, aux abords des écoles,
Article 4 : Sauf avis contraire, en cas de contre allées, les véhicules devront toujours prendre la contre allée de droite.
Article 5 : Pour stationner, un véhicule doit être dans le sens de la circulation, le trottoir sur sa droite.
Article 6 : Il est interdit de stationner à l’angle d’une rue, une distance de un mètre au moins devant exister entre l’avant du capot et l’alignement des immeubles de la rue transversale. »
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Au total 28 articles qui formeront les bases de notre code de la route.
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jeudi 29 juillet 2010

Quatre réflexions sur Vitrolles

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Jeudi 29 juillet 2010 :
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En ce dernier jeudi de juillet, je ne vais pas faire un papier sur un seul sujet mais aborder quatre réflexions qui m’ont été amené par l’actualité vitrollaise.
1/ La Poste sur Vitrolles
2/ Le devenir du Stadium
3/ Le devenir du Rugby sur Vitrolles
4/ Le devenir des gens du voyage sur Vitrolles
Accrocher vous, c’est long et c’est du lourd !
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La Poste sur Vitrolles :
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Tout d’abord, je voudrais parler de cette vénérable institution qu’est la Poste. Ce n’est pas parce que c’est les vacances qu’obligatoirement la situaiton s’améliore d’un claquement de doigt à la Mary Poppins et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Dans ce contexte, en guise de piqure de rappel, voici donc le communiqué du Collectif de défense de la Poste auquel nous appartenons ;
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« Le collectif vitrollais de défense du service public postal met à profit la période estivale (peu propice aux grands rassemblements) pour vérifier le fonctionnement du service postal suite à la nouvelle organisation.
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Il est à noter qu'à ce jour, nos courriers au député et à la Direction Départementale de La Poste n'ont pas eu de réponse.
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Le bureau du Roucas est demeuré fermé le samedi 17 juillet (officiellement pour des problèmes techniques, en vérité par manque de personnel).
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Pour les mêmes raisons le bureau du Roucas sera fermé du 20 au 24 juillet.
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Les craintes exprimées précédemment se confirment malheureusement.
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Le collectif se réunira la dernière semaine d'août et proposera à la population de nouvelles actions pour un retour à un fonctionnement correct du service public postal.
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Le collectif de défense du service public postal. »
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Le Stadium :
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L’annonce par la municipalité du choix du cabinet d’architecte devant construire la nouvelle salle de spectacle d’une contenance de 1000 places a amené certains internautes à évoquer le sujet du devenir du Stadium. Il faut avouer qu’une phrase ambiguë lors d’une lecture rapide mais parfaitement claire lors d’une lecture approfondie pouvait laisser croire que Rudy Ricciotti était l’architecte en charge de la nouvelle salle de spectacle.
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Mais, revenons-en au Stadium. Je ne vais pas parler de l’esthétique du lieu : les gouts et les couleurs ne se discutent pas et de toute manière, quoiqu’il arrive ; il est là ! Maintenant, cela fait désormais douze ans qu’il se contente d’être là, sans plus aucune utilité. Il serait donc plus que temps de lui trouver une destination.
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Malheureusement, une chose est à prendre en compte : au niveau acoustique, qui était son atout principal, il faut parler au passé. Tout ce qui permettait d'avoir cette acoustique si particulière a disparu et désormais, à ce niveau, c'est un cube vide en béton où il faut tout reprendre.
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D'autre part, supposons un instant qu'une collectivité investissent au minimum un million d'euro pour la remise en état intérieure de cette fameuse acoustique, de la scène, du matériel sono, etc ... Toutes les études faites, y compris entre parenthèse celle faite avant sa construction, montre que le bassin de spectateurs est trop faible pour une telle structure. Quelque soit la manière dont on tourne, une telle salle de spectacle est de trop sur notre région. Notre zone a besoin d'une salle de mille places et non une salle plus importante. La rentabilité du Stadium avait été calculé en prenant compte l'utilisation d'un club sportif de haut niveau avec des rencontres européennes qui n'existent plus depuis longtemps sur Vitrolles et qui, de toute manière a des résultats trop aléatoires pour pérenniser sur la durée l'usage de cet équipement.
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C'est pour cela que je répète depuis longtemps que puisqu'il faut investir une somme « certaine » sur cet équipement, profitons-en pour l'investir en lui permettant de changer de destination et de devenir un atout pour notre ville et non une patate chaude que tout le monde se refile sans vouloir en faire quelque chose.
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Donc, à la vue des montants des travaux intérieurs assez colossaux à faire pour le rendre de nouveau opérationnel, pourquoi ne pas changer sa destination et le transformer en, je en sais pas moi, pourquoi pas en "Jurassik Stadium".
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Je plaisante, enfin à moitié parce qu’une annexe du Museum aixois à Vitrolles qui s'occupe aussi des vestiges de l'Étang de Berre, cela aurait plus de gueule qu'un Zénith qui, avant même sa construction, était inutile.
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Le rugby à Vitrolles :
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Au début des années deux mille, nous avions un club qui valait ce qu’il valait avec une école de rugby renommée autour de l’Etang de Berre. Pour des raisons sur lesquelles je ne m’étendrais pas, ce club a préféré s’allier avec Marseille sous le fallacieux prétexte de monter un club capable de rivaliser avec les clubs du Top 14. Comme si la seule possibilité rugbystique pour notre région était d’installer un tel club dans la capitale du football en France ?
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Ce qui devait arriver arriva : le club vitrollais a été littéralement absorbé par Marseille et j’ai commencé à m’élever contre cette aberration, ne comprenant pas entre autre comment on pouvait ignorer le PARC, pourtant sur la même collectivité que nous, pour le tourner vers l’hydre phocéen. J’en suis presque d’accord avec certains qui, dans un jeu de mot douteux, appelle désormais le Stade Phocéen : le Stade Fossoyeurs autant il est vrai que sa démarche peut ressembler à cet ordonnateur : En 2001, le RCM-PTT, en 2007 le RC Vitrolles, en 2010, le RC Marseille-Est.
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Quel n’a pas été ma surprise la semaine dernière en lisant dans le journal officiel : « VITROLLES PAYS D’AIX RUGBY - Objet : pratique du rugby - Siège social : 2 allées jean jacques Nadal 13127 Vitrolles - Date de création 7 juillet 2010 » Ma surprise a encore été plus grande quand je suis tombé, tout à fait par hasard, sur le forum du rugby fédéral sur ce message : « Quoi qu'il en soit, je vous informe que les installations de Vitrolles ne seront plus accessibles aux joueurs du stade Phocéen , la convention qui liait les deux clubs est abrogée, le club de Vitrolles repart sous le nom de VITROLLES PAYS D'AIX RUGBY comme je vous l'avais indiqué précédemment. Les installations vont être réservées exclusivement aux joueurs de ce club. Le club house va être rénové, il en avaitt bien besoin, tout comme les cuisines. Ce club, qui a des installations magnifiques va pouvoir les faire fructifier pour en retirer quelques subsides. »
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Et immédiatement, la guerre entre les deux anciens partenaires semblent totale puisque j’appends incidemment que le SP semble vouloir continuer à mettre des navettes de bus entre Vitrolles ou plus exactement Fontblanche et le Stade de St Menet pour le ramassage de tous le joueur tandis que le VPAR approche la CPA pour aussi la mise en place d’un ramassage des jeunes et ratisse large pour son recrutement.
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Enfin, des informations en provenance directe du PARC semble plus qu’indiquer que le club aixois suit de très près cette création et se déclare près à soutenir ce nouveau club.
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Donc, après cette explication, deux questions me viennent à l’esprit :
Quid des 40000 euros de subventions versées à SPMVR devenu par la force des choses SPMR ?
Quid de la position de la municipalité dans cette affaire ? Des bruits courent que tout cela n’aurait pas été fait sans plus ou moins l’aval discret de la Place de Provence.
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Gens du voyage :
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Post-scriptum à cet article. Je ne comptais pas parler de ce dossier dans ce papier mais le visionnage du sujet de TF1 sur Vitrolles m’amène à faire encore une fois cette petite précision (qui je sais va irriter mon ami Albert qui trouve que j’insiste un peu trop lourdement sur cette aspect du dossier) :
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Le gouvernement, dans une déclaration guerrière, déclare vouloir détruire 300 des 600 camps illégaux de gens du voyage sur notre territoire. Moi, je veux bien, mais cette déclaration m’amène quelques réflexions :
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Les préfets ne peuvent chasser et détruire les camps installés illégalement sur les terrains publics des communes de plus de 5000 habitants qui ne possèdent pas d’aire de stationnement. Les tribunaux français ont condamné l’Etat chaque fois où cette opération a été tentée. Je ne vois pas la justice française faire soudain un demi-tour complet sur cette jurisprudence.
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Ensuite, quelqu’un peu me dire où vont aller s’installer les gens du voyage chassé des emplacements illégaux ? Certainement pas dans les aires légales puisque leur nombre est bien insuffisant et couvre à peine 40 % de la population nomade. Alors, dans d’autres terrains publics et encore de manière illégale ? Un véritable casse-tête.
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Pour résoudre celui de Vitrolles, que la CPA nous donne enfin notre Aire et nous aurons enfin l’argumentation légale pour pouvoir agir.
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mercredi 28 juillet 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 28 juillet 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 21 juillet : Deux voitures qui se percutent dans un endroit de niveau accidentogène zéro, qui terminent toutes deux trente mètres plus bas en bordure de la voie ferré Paris/Marseille, le tout sans blessé grave, c’est déjà étrange.
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Quand on connaît les lieux de l’accident, sur une autoroute à trois voies, en pleine montée, à un moment où la circulation est certes dense, mais sans plus, c’est carrément la cinquième dimension.
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Tout cela pour dire que je ne comprends pas du tout comment ils ont pu se percuter à moins que nous ne soyons en présence de deux inconscients qui ont décidé de faire une course qui s’est mal terminé.
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Pourquoi aurais-je plutôt tendance à croire cette dernière version ?
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Jeudi 22 juillet : Le Grand Port de Marseille de nouveau Malade et un anniversaire de « M*** » par ricochet avec pas d’heure pour terminer de travailler. Des journées comme je les aime ou quand une gréve perlée à laquelle s’ajoute un terminal amputé de plusieurs postes avec un grand nombre de navires à trvailler et des congés d’été pour les personnels rendent le travail maritime digne du meilleur casse tête.
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Je suis rassuré : pour la majorité des gens, c’est encore la faute des dockers. Mettons les choses au point : sur ce coup là, je leur donne 33 % de culpabilité, à égalité avec leurs patrons, les acconiers, qui n’ont pas suffisamment anticipé la situation et le reste aux dirigeants du Grand Port Malade de Marseille dont on peut légitimement se poser la question de savoir à quoi ils jouent et quels sont leurs buts rééls.
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Quand je vous disais que c’était un anniversaire de « M*** »
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Vendredi 23 juillet : Bon, je l’écris parce depuis quelques semaines, j’attendais cela avec une impatience croissante : je suis enfin en congé : Trois semaines sans stress ni pression sauf celle du houblon, j’apprécie pleinement.
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Aussi, rien de plus à dire aujourd’hui !
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Samedi 24 juillet : Alors que notre système de santé va de mal en pis, que les déserts médicaux se multiplient dans l’hexagone, que les médicaments sont de moins en moins remboursés, les hôpitaux de moins en moins autonome financièrement, les médecins de plus en plus poussés vers le libéral voire même pour certains l’exil, voilà donc que les pharmacies entrent à leur tour dans la valse des protestations dans un mouvement qui pousse la préfecture a réquisitionner certaines d’entre elles pour assurer les gardes dominicales.
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Dimanche 25 juillet : Le premier gros incendie de l’été dans notre région, sur notre Côte Bleue, en plein cœur de la XIIème circonscription. 900 hectares détruits, plusieurs maisons touchées, des centaines de pompiers, des milliers d’évacués, tout cela à cause de la connerie de quelques braqueurs débiles qui vont incendier le véhicule ayant servi à leur forfait en pleine forêt de pins un soir de très grand mistral.
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Une pensée pour tous les pompiers, qu’ils soient sapeurs ou marins.
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Lundi 26 juillet : J’ai écho de la création à Vitrolles d’un nouveau club de Rugby, le Vitrolles Pays d’Aix Rugby, né de la scission de certains dirigeants vitrollais du Stade Phocéen. Je ne vais pas m’appesantir sur cette création apprise par hasard mais qui semble confirmé par toutes mes sources.
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Le journal officiel du 17 juillet est aussi clair et net : « VITROLLES PAYS D’AIX RUGBY Objet : pratique du rugby siège social : 2 allées jean Jacques Nadal 13127 Vitrolles date de création 7 juillet 2010 »
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Et une volonté affichée de travailler avec le PARC et non le SP. Mes récriminations, cris et protestations en tout genre auraient ils enfin été entendu ? En tout cas, enfin une évolution qui ne peut que nous être bénéfique.
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Affaire à suivre en tous cas et sur laquelle je reviendrais.
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Mardi 27 juillet : Ne cherchez plus, je sais d’où vient le trou de la sécurité sociale. Pris d’une frénésie de rangement, ma femme a eu la malencontreuse idée de jeter un coup d’œil dans la pharmacie de l’étage réservée à l’usage exclusif de mes filles !
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Après la crise provoquée par la chute des boites de médicaments lors de l’ouverture de la pharmacie, je peux sans crainte dire qu’au moins 10 % du trou de la sécu provient de cette pharmacie. Donc si vous voulez un 38 tonnes d’aspirine et autres analgésiques, antalgiques et tous autres produits se terminant en « iques »
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Donc, en conclusion, pour commencer à lutter contre le trou de la sécurité sociale, faire plus souvent « la pharmacie de l’étage » ! On devrait presque sauver ce régime à nous seuls !
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mardi 27 juillet 2010

Encore les gens du voyage

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Mardi 27 juillet 2010 :
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De temps en temps, il existe des télescopages d’actualité. Aujourd’hui, en l’occurrence, le polémique sur les « gens du voyage » qui agite le microcosme local. Je rappelle que La Provence, édition Etang, a publié la semaine dernière plusieurs articles aussi bine sur l’aire des Bagnols que sur les caravanes squattant le magnifique parc du Griffon, ainsi que sur l’impossibilité pour la municipalité de prendre des mesures coercitives, bloqué qu’elle est par la non application de la loi Besson sur le territoire de la CPA.
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Ces articles, disponibles un temps sur le site internet de La Provence, ont amené des commentaires que je qualifierais de limite, que je peux difficilement cautionner surtout dans le cadre légal qui est le notre sur Vitrolles. Avant de faire tout ce que ces internautes veulent faire, mettons nous d’abord dans la légalité pour nous permettre justement d’agir.
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Enfin, dans ce contexte tendu, à un moment où les amalgames vont bon train, où la plupart ont oublié que beaucoup de ces gens du voyage étaient sédentarisés, je ne peux qu’approuver la déclaration de Jean-Luc Bennahmias sur ce sujet brulant :

« Mardi 28 juillet prochain, le Président de la République et le Gouvernement doivent décider de nombreuses expulsions pour, dit-on, « répondre à la problématique des gens du voyage ».
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Une énième annonce sensée faire son petit effet au journal du soir. Reste que, ces gens du voyage, dont on tarde à reconnaitre le mode de vie différent, sont français : Mais dans le tourbillon populiste auquel on se livre ici, plus c'est gros, plus ça passe !
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Qu'on se le dise, les gens du voyage doivent respecter les devoirs de notre République. De ce fait, les violences occasionnées par des proches du jeune en question, sont inacceptables.
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Pour le reste, ne tombons pas dans les travers des pires pratiques que nous avons pues observer notamment chez nos voisins italiens à l'été 2008.
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Des stigmatisations et des amalgames, ne ressortiront in fine que toujours plus de discriminations et de malentendus.
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Être ferme et juste ! Voici, la ligne de conduite à suivre.
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Les droits et devoirs de chacun doivent être rappelés et respectés !
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Aux gens du voyage, il advient de faire confiance à la justice de notre pays. Sur ce point nous devons être fermes !
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Aux politiques, incombe le devoir de faire respecter la loi. Après 10 longues années d’atermoiements calculés, la loi Besson, (qui ne porte pas le nom de l’actuel ministre à l’immigration mais d’un député de Savoie) doit être visible sur le terrain. Il en va de la crédibilité de leurs actes.
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Sur ce point nous devons être justes ! »
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Jean-Luc Bennahmias
Député européen, vice-président du Mouvement Démocrate.
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lundi 26 juillet 2010

CTGQOYCP : La tragique aventure de Donald Crowhurst

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Lundi 26 juillet 2010 :
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Le lundi, comme prévu, un événement « C’est tellement gros qu’on y croit pas ». Et pourtant, tout dans l’histoire racontée est véridique.
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Qui donc était Donald Crowhurst pour avoir droit à cette rubrique ?
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Tout d’abord, les faits bruts : C’était un homme d’affaire anglais, passionné de voile, qui participa au « Sunday Time Golden Globe Race », le tour du monde à la voile sans escale et sans assistance, organisé en 1969, l’ancêtre du Vendée Globe, dans l’espoir de remporter le prix pour sauver son entreprise au bord de la faillite.
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Cela aurait pu faire une belle histoire sauf que cela tourna au cauchemar. Le 10 juillet, 1969 son trimaran est découvert abandonné, dérivant dans l’Atlantique, par le RMV Picardy (latitude 33 degrés 11’ nord, longitude 40 degrés 28’ ouest). Aucune trace du marin à bord.
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Voila pour les faits, mais l’épilogue fit scandale : Deux semaines plus tard, les journaux du monde entier faisait leurs « unes » de cette incroyable découverte : durant toute la course, Donald Crowhurst avait truqué son journal de bord, diffusé de fausses informations, était tranquillement resté dans l’Atlantique Sud au large de l’Argentine, attendant le retour des autres concurrents, avant de suicider, pris de remords.
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Revenons donc un peu en arrière pour tenter de comprendre un tel drame :
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Le Golden Globe Challenge a été inspiré par le tour du monde en solitaire avec escale à Sydney de Sir Francis Chichester. La publicité considérable faite autour de ce succès poussa un certain nombre de marins à planifier la prochaine étape logique : un tour du monde en solitaire sans escale. C’est le Sunday Time qui va financer l’opération.
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Outre Donald Crowhurst, les autres participants étaient Robin Knox-Johnston, Nigel Tetler, Chay Blith, John Ridgway, William King, Alex Carozzo et les français Loic Fougeron et Bernard Moitessier.
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Le navire que se fit construire Donald Crowhurst était un trimaran de 40 pieds, le Teignmouth Electron, dessiné par la californien Arthur Piver. A cette époque, un tel voilier était un pari et un voilier fortement déconseillé pour un voyage d’une telle difficulté et d'une telle longueur. Les premiers trimarans, même s’ils avaient la réputation d’être plus rapide, pouvaient être très lent s’ils étaient surchargés et étaient très peu maniable et difficile à manœuvrer au plus près du vent. Enfin, en cas de chavirement, ils étaient à peu près impossible à remettre droit.
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Pour améliorer la sécurité du bateau, Crowhurst avait prévu d'ajouter un sac de flottabilité gonflable sur le haut du mât pour empêcher le chavirement, le sac devait être activé par des capteurs d'eau sur la coque conçu pour détecter un chavirement imminent. Cette innovation tiendrait le bateau horizontal, et une habile combinaison de pompes lui permettrait d'inonder la coque supérieure externe, qui (en conjonction avec l'action des vagues) tirait à la verticale le trimaran. Son idée de base était de tester ces dispositifs lors du tour du monde, de prouver leur efficacité, puis de se lancer dans la fabrication du système, sauvant ainsi son entreprise.
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Mais Donald Crowhurst fut pris par le temps, étant trop occupé à construire, équiper son trimaran tout en assurant le financement et les commanditaires pour la course. Ne pouvant finir l’ensemble des dispositifs de sécurité avant le date limite de départ de la course, il décida de prendre quand même le départ avec l’idée de les compléter durant la descente dans l’Atlantique. Dernière précision qui a une importance vitale : Donald Crowhurst n’avait jamais navigué sur un trimaran avant de prendre livraison de son navire.
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Le 31 octobre 1968, dernier jour prévu par les règles de la course, il quitte Yeignmouth dans le Devon. Dès le premier jour, il a rencontré d’énormes problèmes à la fois avec son équipement et avec son navire, problèmes qui réduisirent sa vitesse de moitié D’après son journal de bord, il ne se donnait lui-même que cinquante pour cent de chance de survivre à son voyage si ,et seulement si, il réussissait à achever les systèmes de sécurité avant d’atteindre l’Océan Austral.
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Donc, dès le départ, Donald Crowhurst se trouva confronté à un choix cornélien : Abandonner la course et se trouver face à la faillite de sa société et l’humiliation s'en suivant, ou poursuivre son périple avec un bateau mal préparé jusqu’à une mort presque certaine.
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Il prit alors une décision intermédiaire : tromper les terriens dans une falsification élaborée. Il prit la décision de flâner dans l'Atlantique Sud pendant plusieurs mois tandis que les autres concurrents faisaient voile dans l’Océan Austral, de falsifier son journal de bord par de fausses positions puis de se glisser dans le match retour vers l’Angleterre, misant sur le fait que le journal de bord du dernier ne serait pas contrôlé.
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Depuis son départ, Crowhurst avait été délibérément ambiguë dans son rapport de radio de son emplacement. À partir du 6 Décembre 1968, il a continué à faire des rapports de plus en plus vagues, communiquant de fausses positions, fabriquant un faux journal de bord, faisant croire qu’il affrontait à son tour l’Océan Austral.
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Il navigua alors de façon erratique dans le sud de l’Atlantique, s’arrétant même une fois en Amérique du Sud (en violation des règles) pour effectuer des réparations. Une grande partie du voyage se passa dans le silence radio, alors que sa position supposée a été déduit par extrapolation basée sur ses précédents rapports. A partir du mois de janvier 1969, à partir de ses faux rapports, il était acclamé dans le monde entier comme le probable vainqueur de la course, bien que Sir Francis Chichester ait exprimé publiquement des doutes sur la plausibilité de l'avancement de Crowhurst.
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Or, sa position de vainqueur potentiel se conforta après la décision spectaculaire du français Bernard Moitessier, alors leader, de décrocher de la course et de continuer vers Tahiti. Les autres concurrents ont, à ce moment là, tous abandonné sur bris de matériel à l’exception de l'anglais Robin Knox-Johnston qui boucle son tour du monde le 22 avril 1969 et de Nigel Tetley, lui aussi sur un trimaran, qui remonte comme un boulet de canon, le long des côtes d’Amérique du Sud.
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Nigel Tetley, s’il sait depuis le début qu’il ne peut terminer premier et remporter le prix principal, au vue de sa date tardive de départ, espère bien remporter le prix du voilier le plus rapide, s’il arrive désormais à battre Crowhurst qu’il pense plus rapide et devant lui alors qu'il est parti après lui ! En réalité, Nigel Tetley est loin en tête, étant même passé à moins de 150 miles nautiques (278 km) de la cachette de Crowhurst.
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Mais se croyant au coude à coude avec Donald Crowhurst, Nigel Tetley pousse son trimaran à l’extrême, jusqu’au point de rupture, jusqu’à ce que son bateau se désintègre en plein Atlantique nord, le 30 mai 1969.
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Toute la pression est donc reportée sur les épaules de Donald Crowhurst, vainqueur potentiel du Golden Globe dans la catégorie du plus rapide puisque quoiqu'il arrive, il devrait être plus rapide que Robin Knox-Johnston. Or, dans ce cas là , ses carnets de bords seraient épluchés par des marins expérimentés, y compris Chichester, et la supercherie serait alors découverte. De plus, il est probable qu’il était touché par un fort degré de culpabilité vis-à-vis de Nigel Tetley qui n’aurait certainement pas pris les risques qu’il a pris s’il avait su ne pas avoir de concurrent direct.
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La dernière transmission radio de Donald Crowhurst date du 29 juin 1969. La dernière entrée dans son journal de nord du 1er juillet 1969. Le Teignmouth Electron est trouvé à la dérive, inoccupé, le 10 Juillet 1969.
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Le comportement Crowhurst comme le montre ses journaux de bord indique une psychologie complexe et conflictuelle. Sa volonté de truquer son voyage était, dès le départ, voué à l’échec, d’autant plus que sa progression était irréaliste et trop rapide. En contrepartie, il a passé de longues et nombreuses heures à consigner méticuleusement de fausses entrées dans son faux journal de bord, entrée souvent plus difficile à réaliser pour la cohérence que des entrées réelles.
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La dernière entrée du journal a été le 1er Juillet 1969. On suppose qu'il a alors sauté par-dessus bord et s'est noyé. L'état du bateau n'a donné aucune indication sur ce qu’il avait pu se passer. On retrouva trois livres de bord (deux journaux de navigation et un livret de radio) et une grande masse d'autres papiers qui permirent de révéler la tentative de supercherie, sa dépression mentale et le suicide final.
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Epilogue : Robin Knox Johnston, le seul à avoir terminé le Golden Globe et à avoir par conséquence remporté les deux prix (Celui du premier et celui du plus rapide) fit don des gains du prix du plus rapide (£ 5.000) à la veuve de Donald Crowhurst et ses enfants. Nigel Tetley, quand à lui, reçu un prix de consolation de mille livres afin de construire un nouveau trimaran, mais s'est suicidé (pour des raisons inconnues) en 1972.
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dimanche 25 juillet 2010

L’info du dimanche : Les amalgames du gouvernement

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Dimanche 25 juillet 2010 :

La nouvelle rubrique de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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La problématique des gens du voyage fait aussi bien la une de l’actualité nationale que de la presse locale. La Provence, édition Etang, a consacré cette semaine plusieurs articles aussi bien sur les gens du voyage installés au Parc du Griffon que sur l’ancienne aire de stationnement des Bagnols, à l’abandon depuis de trop nombreuses années.
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Ces articles, mis en ligne et autorisés aux commentaires, ont amené un nombre appréciable de réaction que je qualifierais pour le moins de « limite » sans compter un nombre encore plus importants d’amalgames, approximations, préjugés et rumeurs d’un autre âge.
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Dans ce contexte, cet article du Monde écrit par Ilan Caro, mettant un peu d’ordre dans toutes ces contre vérités et revenant sur les événements de Saint-Aignan m’a semblé être fort opportun. Je vous laisse donc le découvrir
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Gens du voyage : les amalgames du gouvernement
LEMONDE.FR | 21.07.10 | 20h26 • Mis à jour le 21.07.10 | 20h44
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Les violences survenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) après la mort d'un membre de la communauté des gens du voyage ont amené Nicolas Sarkozy, mercredi 21 juillet, à annoncer la tenue d'une réunion le 28 juillet à l'Elysée sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Le président de la République a précisé que cette réunion "fera le point sur la situation de tous les départements et décidera des expulsions de tous les campements en situation irrégulière".
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De nombreuses associations s'en sont aussitôt indignées : "Il ne faut pas faire une réunion pour stigmatiser une ethnie" car "cela donne l'impression que tous les gens du voyage et tous les Roms sont des criminels et des délinquants", a réagi la Ligue des droits de l'homme.
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Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a d'ailleurs pris soin de préciser que le chef de l'Etat "ne cherche pas à stigmatiser une communauté mais à répondre à une problématique", sans toutefois évacuer les approximations : "On a beau être rom, gens du voyage, parfois même français au sein de cette communauté, eh bien on doit respecter les lois de la République."
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Saint-Aignan : un problème de droit commun ?
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Sans commenter directement l'annonce faite par Nicolas Sarkozy, le sénateur UMP Pierre Hérisson, président de la commission nationale consultative des gens du voyage et auteur en 2008 d’un rapport sur leur stationnement, redoute que "l'accident de Saint-Aignan" ne suscite "des amalgames". Pour lui, "ce qui s'est passé à Saint-Aignan relève du droit commun. Ce n'est pas un problème lié aux gens du voyage".
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D'autant que le maire de Saint-Aignan, Jean-Michel Dillon (divers droite), confirme que la famille de la victime appartenait certes à la communauté des gens du voyage, mais vivait sédentarisée dans des logements "en dur" depuis deux générations.
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Roms et gens du voyage : deux communautés distinctes
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Le sénateur de la Haute-Savoie rappelle en outre que les Roms ne peuvent en aucun cas être considérés comme des gens du voyage. Bien que mises côte à côte dans la même phrase par Nicolas Sarkozy, ces deux communautés n'ont ni la même histoire ni le même statut juridique, et n'entretiennent aucune relation. "On a d'un côté les Roms, qui sont des citoyens étrangers de l'Union européenne [principalement de Roumanie et de Bulgarie], et de l'autre les gens du voyage, qui sont des Français à part entière, et depuis plus longtemps que les Bretons et les Savoyards", détaille Stéphane Lévêque, directeur de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat).
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M. Lévêque dit "ne pas bien comprendre" ce qu'envisage réellement le chef de l'Etat en annonçant "les expulsions de tous les campements en situation irrégulière" : "S'il parle des bidonvilles occupés par des migrants roms en situation d'extrême précarité, cela ne ferait qu'amplifier leurs difficultés et celles des collectivités. S'il parle des gens du voyage, il faut alors rappeler que le dispositif d'accueil n'est pas suffisant."
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Des aires d'accueil obligatoires dans les communes de plus de 5 000 habitants
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L'accueil des gens du voyage est encadré par la loi Besson du 5 juillet 2000, qui prévoit l'élaboration, dans chaque département, d'un schéma déterminant les secteurs géographiques et les communes où doivent être implantées les aires permanentes d'accueil. La loi précise que toutes les communes de plus de 5 000 habitants doivent faire partie de ce schéma départemental, et donc comporter une aire d'accueil.
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Selon M. Lévêque, moins de 50 % des places prévues par ces schémas avaient été effectivement réalisées fin 2008. "On est parti de zéro en 2000, et il y a actuellement vingt-quatre mille terrains en France", tempère Pierre Hérisson, estimant que cette loi a posé les bases "pour traiter un problème alors considéré comme une patate chaude".
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Les "grands passages", sources de conflits avec les collectivités locales
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Mais pour le sénateur, ces aires d'accueil familiales, qui comptent souvent une trentaine de places et qui s'adressent à des populations très ancrées localement, relèvent davantage d'une "politique de logement social adapté" que d'une problématique spécifique aux gens du voyage. Les grands rassemblements, à l'occasion par exemple de pèlerinages religieux estivaux, sont en revanche à l'origine de fréquents conflits avec les collectivités locales, comme dernièrement à Dole, à Vesoul à Agde ou encore dans le Pas-de-Calais.
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C'est l'Etat qui a la charge d'organiser l'accueil des gens du voyage lors de ces rassemblements. Quelques "aires de grand rassemblement", dans le Sud-ouest et dans l'Est, peuvent accueillir jusqu'à vingt-cinq mille caravanes. La loi prévoit également des "aires de grand passage" (deux cents à deux cent quarante caravanes). Une circulaire du ministère de l’intérieur du 13 avril recommande aux préfets d'aménager "au moins deux aires de grand passage par département" et détermine les conditions d'accueil (caractéristiques du terrain, désignation de référents responsables chez les gens du voyage...)
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"C'est la première année que c'est organisé, et cela se passe donc tant bien que mal, avec plus ou moins de bonheur", reconnaît M. Hérisson. Il précise que le Var, l'Hérault, la Savoie, la Haute-Savoie et l'Ain sont les départements "les plus prisés" par les organisateurs de ces grands passages et qu'"une seule organisation – Vie et Lumière, une mission évangélique des Tsiganes de France – est à l'origine de 95 % des grands passages".
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Ilan Caro
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samedi 24 juillet 2010

Grand Central Station : deux minutes étonnantes

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Samedi 24 juillet 2010 :
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En période estivale, cette année, le samedi est réservé à une vidéo, une image, une chanson, qui mérite le détour. Je pense que vous serez rarement déçu.
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La semaine dernière, j’ai mis en ligne le flash mob des Black Eyes Peas. Dans ma présentation, je parlais d’un dérivé de ces flashes mob, en l’occurrence les freeze mobs où des centaines de personnes se figent au même moment durant plusieurs minutes dans l’action qu’ils sont en train d’accomplir.
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Toujours dans le même papier, je parlais de ce fameux freeze mob qui s’était déroulé en plein cœur de New-York, en l’occurrence au milieu du hall d’accueil de la gare de « Grand Central Station ».
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Je ne pouvais vous laisser dans l’ignorance aussi, aujourd’hui, je vous fais découvrir ces deux minutes étonnantes concoctéss par la bande de déjantés composant l’équipe de « Improv Everywhere ».
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Je reviendrais durant l’été sur cette bande des Improv Everywhere avec d’autres de leurs réalisations surprenantes.
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Lien internet de la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=jwMj3PJDxuo
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vendredi 23 juillet 2010

Il y a cent ans : Revue de presse du 18 au 24 juillet 1910

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Vendredi 23 juillet 2010 :
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Une petite revue de presse centenaire et cent pour cent subjective des événements qui se sont déroulés l’été 1910 par le biais de la « bible » de l’époque de la presse nationale, « Le Petit Parisien »
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Lundi 18 juillet 1910 : Une étrange disparition
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Affaire Vermesch : La disparition mystérieuse d’Honoré Vermersch atteint la une des journaux avec l’ouverture par le parquet de Versailles d’une enquête officielle à la suite des déclarations des neveux du disparu avançant la thèse de l’assassinat pour expliquer cette disparition.
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Honoré Vermersch, âgé d’une soixantaine d’année, d’origine belges, habitait le Vésinet en compagnie d’un domestique un jardinier d’une vingtaine d’année d’origine flamande. C’était un riche propriétaire foncier en Belgique et en Autriche et il vivait des rentes produites par la mise en fermage de ses propriétés.
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En mars dernier, le rentier se rendit en Belgique. La veille de son retour, le jardiner fut obligé de se rendre aussi en Flandres pour des problèmes familiaux. Il laissa la maison à la garde de trois amis du rentier que celui-ci hébergeait depuis le début de l’année.
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Lorsque le jardinier revint au Vésinet, pas de trace de son maitre qui pourtant aurait du revenir depuis plusieurs jours. Prévenu et inquiet, les neveux saisirent la police.
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Intempérie : Le « Petit Parisien » fait aussi sa une sur la mini tornade qui toucha Paris dans la nuit du 16 au 17, endommageant gravement les Jardins du Luxembourg, le Boulevard Saint Michel et la place Denfert-Rochereau. Le journal fait le parallèle avec la tornade qui a touché l’après-midi du 16 La Courneuve.
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Le journal parisien se pose pas mal de question sur les causes et les raisons de ces soudaines violentes perturbations météorologiques.
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Tour de France : La huitième étape du tour de France est en fait la plus courte et la plus plate de cette édition, ne faisant que 216 kilomètres et longeant la mer Méditerranée. Comme toutes les étapes, le départ est donné à trois heures du matin. Il est intéressant de noter que le journaliste du « Petit Parisien » qui suit cette édition a changé et que le journal lui laisse un peu plus de liberté, lui permettant d’inscrire une phrase avant le classement et une phrase après.
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« Sept coureurs ont abandonné au cours de la précédente étape. Par suite, seul 63 coureurs se sont mis en ligne hier matin au départ à trois heures du matin de la huitième étape Nîmes Perpignan de 216 kilomètres.
Huitième étape : Nîmes/Perpignan par Béziers : 1er en 6 heures 14’ : Paulmier sur bicyclette Alcyon, 2ème Mailtron à un quart de roue, 3ème Lapize à 10’. Leader du général au point : François Faber (Alcyon.) Au total, 63 coureurs au départ de l’étape.
Une foule énorme a fait ovation aux coureurs qui se plaignent d’avoir souffert de la chaleur. »
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Mardi 19 juillet 1910 : L’avènement de Georges V
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Troubles : Dans la région de Moulouya, les rapports militaires sont de plus en plus préoccupants et font état des risques grandissants d’une nouvelle opération guerrière des rebelles. Le Général Lyautey envoie dans cette région plusieurs éléments militaires pour prévenir toute nouvelle tentative.
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Diplomatie : Les émissaires du roi Georges V venus rencontrer le gouvernement français sont reçus en grande pompe par le Président Fallières. Le Marquis de Northampton qui menait la délégation, venait notifier officiellement la France de la mort du roi Edouard VII et de l’accession au trône d’Angleterre de Georges V.
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« Par ordre du roi, mon auguste souverain, j’ai l’honneur de vous remettre la lettre de sa majesté par laquelle elle vous annonce la mort de sa Majesté Edouard VII, Roi du Royaume uni de Grande Bretagne et d’Irlande et des territoires britanniques au-delà des mers, empereur des Indes et son avènement au trône de ses ancêtres sous le nom de Georges V »
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Affaire Rochette : La Commission d’enquête menée par Jean Jaurès est reçu par le Ministre de la Justice, Louis Barthou. Ce dernier remet à la commission les pièces et documents en la possession de la justice « à l’exception des parties de leurs livres relatives aux opérations de Bourse qui auraient été effectuée du 20 au 23 mars sur les valeurs Rochette, (…) une instruction particulière ayant été ouverte été étant encore en cours. »
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Sont ainsi mis entre les mains de la commission tous les éléments concernant le début de l’affaire durant le mois de janvier 1908.
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Mercredi 20 juillet 1910 : Une royale visite
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Affaire Vermesch : Les autorités ont fouillé la maison et le jardin de Honoré Vermesch mais sans grand succès. Le puits de la propriété a même été sondé toutefois rien ne vient accréditer la moindre thèse, aussi bien celle de la disparition inquiétante que celle de l’assassinat.
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Scandale des Vermiraux : Le « Petit Parisien » commence le récit hallucinant d’un de ses envoyés spéciaux au sein de ce que le journal nomme « la colonie pénitentiaire des Vermireaux », du nom d’une institution de l’Yonne. Depuis les années 1890, les départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne, mais aussi ceux de la Somme, de la Loire-Inférieure et de l’Aisne, confiaient des pupilles en mauvaise santé à cette institution censée leur dispenser des soins de climatothérapie. En fait, les pensionnaires, vêtus de guenilles achetées chez des chiffonniers, souffraient du froid, de la faim et de maladies. Une révolte de pensionnaires en 1909 amena une enquête judiciaire longtemps étouffée qui déboucha le 3 juillet 1910 à l’audition du directeur et de la directrice de l’établissement. Cette audition aurait pu rester secrète si un journaliste du journal n’avait trainé au palais de justice amenant l’envoi dans l’Yonne de ce correspondant spécial.
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Tour de France : La « grande boucle » s’attaque aux Pyrénées
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Neuvième étape : Perpignan/Bagnères de Luchon : 1er Lapize sur bicyclette Alcyon et pneu Dunlop en 10 heures 23’, 2ème Georget à 28’, 3ème Faber à 33’. Leader du général au point : François Faber (Alcyon.) Au total, 62 coureurs au départ de l’étape.
Faisons remarquer que, une fois de plus, la bicyclette Alcyon, qui a déjà triomphé dans la plupart des étapes, remporte la victoire. »
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Jeudi 21 juillet 1910 : Attentat à Villejuif
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Sabotage à Villejuif : Depuis le début de la grève des briquetiers dans les usines de Villejuif, la tension n’a cessé de monter. Plusieurs briqueteries continuent à travailler sous la protection des forces armées, des unités du 23ème Régiment colonial. Plusieurs tentatives de débauchages du personnel non gréviste par les leaders syndicaux ont été déjoué par les militaires et le personnel d’encadrement est aussi sous protection.
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C’est dans ce contexte que dans la nuit du 19 au 20, soit un mois pile après le début de la grève, que plusieurs machines de la Briqueterie Leblanc sont détruites à l’explosif dans un attentat qui ne fait toutefois aucune victime. La Briqueterie est paralysée pour de nombreux jours et le personnel mis au chômage. Il ne fait aucun doute pour les autorités que cet acte de sabotage a pour origine le mouvement gréviste.
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Affaire Rochette : De Buenos-Aires où il séjourne dans le cadre d’un voyage de conférence, Georges Clémenceau, ancien Président du Conseil donne un interview à l’Agence Havas, largement reprise par tous les journaux français dont le « Petit Parisien ». Il s’y justifie de son attitude alors que Ministre de l’Intérieur et Président du Conseil, il avait donné des instructions au Préfet Lépine concernant l’instruction de l’Affaire Rochette. Il précise qu’aussi bien Lépine que lui-même étaient soucieux du risque que faisait courir Rochette aux petits épargnants.
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Affaire Vermesch : La justice convoque la totalité des témoins, employés, connaissance de honoré Vermesch pour tenter de trouver un début de piste à la disparition du rentier. Le but est aussi de tenter de retracer son trajet et son emploi du temps après son départ du Vésinet.
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Scandale des Vermiraux : Suite et fin du récit hallucinant d’un de ses envoyés spéciaux au sein de ce que le journal nomme « la colonie pénitentiaire des Vermireaux ». Le journal fait état des premières réactions indignées à la suite de la parution du premier volet de l’enquête la veille.
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Vendredi 22 juillet : le verre de lait
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Erreur judiciaire ? : A Tours, un vagabond s’est présenté spontanément à la gendarmerie et s’est accusé du meurtre des enfants Brière, plongeant la presse judiciaire dans une profonde stupéfaction.
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Rappel des faits : Dans la nuit du 21 au 22 avril 1901, dans une ferme des environs de Tours, les cinq enfants du fermier Brière sont sauvagement assassinés. Le père des victimes, accusés est arrêté et son procès se déroule en décembre 1901. Malgré ses véhémentes protestations, il est condamné à la peine capitale. Peu après, M.Loubet, Président de la République commuait la peine de Brière en travaux forcés à perpétuité. Brière meurt à Cayenne le 28 mai 1910.
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Voilà donc que deux mois après la disparition du principal accusé, un vagabond avoue le crime et apporte des précisions connues seulement des forces de police. Pire, ses déclarations éclairent sous un jour nouveau les déclarations du condamné en confirmant ses dénégations au moment du procès.
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Le « verre de lait » : La visite de Georges Clémenceau en Argentine a un effet inattendu en France. Le « Petit Parisien », comparant le système éducatif argentin avec celui de la France, se demande très sérieusement s’il ne faut pas appliquer une des habitudes argentines à savoir la distribution du verre de lait le matin aux élèves des écoles dans le but avoué « de faire baisser le nombre important des enfants débiles s’y trouvant.»
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Tour de France : Dixième étape : Bagnères de Luchon/Bayonne (326 km) Cette épreuve a été particulièrement pénible en raison surtout des difficultés du parcours : 1er Lapize sur bicyclette Alcyon et pneu Dunlop en 14 heures 11’, 2ème Altimi à une longueur, 3ème Faber à 10’. Leader du général au point : François Faber (Alcyon.) Au total, 62 coureurs au départ de l’étape.
Les bicyclettes Alcyon remportent encore une fois la victoire. Ce résultat est d’autant plus significatif que la route suivie par les coureurs est excessivement accidentée. »
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Samedi 23 juillet : Encore les apaches
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Erreur judiciaire ? : Le « Petit Parisien » revient longuement sur les révélations de Joseph Bourreau, le vagabond qui s’accuse du meurtre des enfants Brière. Les journalistes relèvent des contradictions entre le récit de Brière lors de son procès, celui de Bourreau et les constatations faites par la police sur les lieux du crime.
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Mais ce qui trouble le plus les enquêteurs, ce sont certaines révélations de Bourreau que seule la police connaissait, confortant la thèse que si Bourreau n’est pas le meurtrier, il se trouvait à proximité de la ferme ce soir là. Enfin, la justice reconnaît que la lettre anonyme reçu par la justice quatre jours après le meurtre et innocentant Brière, mise de côté car prise pour l’œuvre d’un plaisantin, a bien été écrite par le vagabond.
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Les apaches : De nouveaux incidents se déroulent entre les forces de l’ordre et une bande d’Apache venue des quartiers sud de Paris. Un agent est même blessé par balle tandis que plusieurs autres sont blessés légèrement.
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Ces heurts se déroulent moins de vingt quatre heures après le meurtre à l’arme blanche par une bande d’apache de Charonne d’un serrurier dont le seul tort avait été de fréquenter l’amie du chef de la bande.
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Affaire Vermesch : Les journaux se font l’écho de la réapparition du disparu à Vienne, Bruxelles, Londres, dans le Tyrol, à New-York et même à Buenos-Aires. Chaque journal possède sa propre vérité, sa propre hypothèse.
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Seul problème : Vermesch n’est dans aucun des endroits cités !
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Dimanche 24 juillet : Rebondissement judiciaire
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Erreur judiciaire ? : Joseph Bourreau se rétracte et reconnaît avoir menti dans ses déclarations. Las de la vie, il n’avait trouvé que ce moyen pour en finir. La presse fait toutefois remarquer que si le récit du vagabond était truffé d’erreur, il demeurait malgré tout qu’il était au courant d’éléments inconnus du public et qu’il connaissait bel et bien les lieux.
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Tour de France : Le compte rendu de l’épreuve par le « Petit parisien » sort soudain des sentiers battus avec un résumé toujours aussi court mais soudain truffé d’information. Probablement un nouveau changement de journaliste.
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« Onzième étape : Bayonne/Bordeaux (269 kilomètres) : une cinquantaine de coureurs on t participé à cette onzième étape du tour de France cycliste.L’arrivée a eu lieu au Pont de la Maye.
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A 11 h 42’, un peloton de quatre coureurs arrivent et Cruppelandi passe premier.2ème Ernest Paul à un quart de roue, 3ème Grachon à une demi roue, 4ème Azzini à une roue.
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Ce classement s’est trouvé modifié. Azzini (italien) a déposé une réclamation contre Cruppelandi (Français) qui à l’arrivée le balança d’une poussée de la paume de la main. La réclamation, examinée par les juges de l’arrivée, a été admise. Cruppelandi est donc déclassé et prend la quatrième place, Ernest Paul est déclaré vainqueur.
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Leader du général au point : François Faber (Alcyon.)
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jeudi 22 juillet 2010

François Bayrou ne votera pas une réforme qui reporte l'âge de départ à 67 ans

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Jeudi 22 juillet 2010 :
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Minimum syndical aujourd’hui pour une raison que je vous expliquerais peut-être un jour !
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En attendant, pour mettre les points sur les « i », les barres sur les « t » je vais me contenter de reprendre la déclaration de François Bayrou mardi dernier concernant la réforme des retraites.
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Donc, pour résumer, et rassurer certains et certaines qui m’ont demandé à corps et à cri la position de notre leader, je confirme une nouvelle fois qu’il ne votera pas une réforme qui reporte l’âge de départ à la retraire sans décote de 65 à 67 ans pour l’horizon 2018.
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« Je ne voterai pas une réforme qui reporte à 67 ans l'âge de départ à la retraite », a-t-il déclaré à la sortie d'une réunion de la commission des Affaires sociales, qui examinait le projet de loi sur la réforme des retraites.
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« Je me battrai jusqu'au bout pour que l'on maintienne à 65 ans le droit de partir à la retraite sans pénalisation, avec le nombre de trimestres que l'on a », a affirmé François Bayrou, ajoutant néanmoins que le passage progressif de 60 à 62 ans de l'âge légal minimal de départ à la retraite était « inéluctable ».
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François Bayrou a conclu en demandant que les débats en commission des Affaires sociales ne soient pas à huis clos mais retransmis, par exemple sur la chaîne parlementaire LCP.
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mercredi 21 juillet 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 21 juillet 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 14 juillet : Les cérémonies se déroulent sur deux lieux : le monument aux morts du Val d’Ambla et le parvis de la mairie.
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Le discours de notre maire me fait étrangement penser à un discours de politique générale plus qu’à un discours sur la République et ses valeurs. Un magnifique inventaire à la Prévert des réalisations municipales en cours ou à venir.
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Il me faut quelques secondes pour réaliser que nous sommes désormais en précampagne pour les cantonales et que, bientôt, la barrière des six mois fatidiques précédant les élections va arriver, interdisant ce type de prestation.
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Implicitement, notre jeune maire reconnait aujourd’hui qu’il est candidat à sa propre succession au poste de conseiller général et provoque ainsi de nombreuses discussions durant l’apéritif municipal sur cette échéance politique.
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Ainsi va la vie politique à Vitrolles
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Jeudi 15 juillet : La préparation de mon article du vendredi (la revue de presse 1910) coincide avec la lecture de La Provence du compte rendu du Tour de France 2010.
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Je ne peux m’empécher de faire le rapprochement entre les forçats du tour faisant l’épreuve en 1910 et ceux qui courent de nos jours. Deux épreuves totalement différentes et deux types d’ahtlétes complétement différents.
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Je vous rassure : le dopage existait déjà mais au lieu d’être de l’EPO, c’était le café, et au lieu d’être la transfusion sanguine, c’était l’ingestion de grande quantité de vin chaud !
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Vendredi 16 juillet : Un à un, les recours administratifs s'épuisent pour les dirigeants du Stade Phocéen qui, aujourd’hui, ont vu la commission de conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) confirmer la mesure de rétrogradation administrative en Fédérale 2, prononcée par la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR).
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Le club ne désarme pas pour autant et, après réflexion, choisit de saisir lundi le tribunal administratif de Marseille.
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Et maintenant, je me pose la question de savoir comment, si le club est maintenu administrativement en Fédérale 1, il va pouvoir procéder à une préparation sereine de sa saison et un recrutement efficient ? Même question si la relégation en Fédérale 2 est confirmée.
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Comme pour Aix et ses élections à n’en plus finir, je pense que pour le bien de tous et la crédibilité des instances, il faut savoir s’arrêter à un moment. Et je crois vraiment que le moment est venu pour cela.
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Samedi 17 juillet : Je vous le dit tout net : j’ai toujours pensé que le MoDem était l’exemple à ne pas suivre pour la vie d’un parti politique et qu’il faisait exception à la règle avec ses coups tordus, ses tensions, ses jalousies entre militants.
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Et bien, depuis aujourd’hui, je suis rasséréné : j’ai trouvé pire que nous puisque les militants d’un parti politique se déchirent allégrement sur le forum de La Provence a la vue et au sus de tous le monde, déballant leur cuisine interne sans aucune pudeur dans des échanges peu amènes.
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Alors, maintenant, le premier qui me dit que « le MoDem etc etc … », je lui donnerais l’adresse internet de cet échange d’amabilité pour qu’il constate par lui-même que tous les partis sont logés à la même enseigne.
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Pourquoi cette dernière affirmation me déplait profondément et me décourage au lieu de me remonter le moral ?
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Dimanche 18 juillet : Enfin un dimanche comme je les aime. Rien à faire, un bon bouquin et le verre de whisky.
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Rien de plus à rajouter aujourd’hui !
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Lundi 19 juillet : J’ai toujours pensé que les progrès scientifiques avaient pour but final de nous faciliter la vie. Dans ma candeur, j’ai aussi toujours pensé que l’informatique était un atout majeur pour notre évolution et que cet outil pouvait bouleverser notre vie.

Alors, pourquoi faut il que ces nouveaux programmes informatiques installés dans mon environnement quotidien me prennent autant la tête, me fasse perdre autant de temps, et transforme la moindre action en une épreuve digne de la quête du Graal ?

Dans l’ancien temps, il existait l’inquisition et ses instruments de torture. De nos jours, il y a l’informatique et ses programmes prises de tête !

J’ai aussi trouvé mieux que réussir un puzzle mille pièces de chez Hasbro ; sortir une facture à un client dans un environnement informatique quelconque comme CIEL, SAP ou Oracle.
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Mardi 20 juillet : La Provence a décidé que son grand feuilleton de cette semaine ne serait ni plus ni moins que les « gens du voyage » et publie un nouveau reportage sur eux, avec cette fois-ci l’aire des Bagnols en description.
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C’est bien, cela permet de remettre dans toute les mémoires certaines vérités que nous avions tendance à oublier un peu trop vite. Ceci dit, si la Provence précise bien que cette aire a été officiellement fermée sous l’ère Mégret, n’oublions pas que la tentative de remise en état a été abandonnée il y a dix huit mois à cause des accès se trouvant en zone inondable rouge.
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Au-delà de ce petit rappel, n’oublions pas non plus un chiffre Dans notre département, à ce jour, il y a deux cent quatorze places en fonctionnement sur les mille trois cent prévues par la loi alors que les Bouches-du-Rhône accueillent chaque année entre cinq et six mille caravanes.
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Ceci dit, il est triste de constater que tous les étés, le feuilleton des « gens du voyage » fait la une de notre média local. J’aimerais enfin que l’on sorte de cet engrenage, simplement pour permettre aux collectivités territoriales de pouvoir enfin agir en toute légalité lors des implantations sauvages.
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