samedi 31 mars 2012

Réduire la nette : une priorité nationale

.
Samedi 31 mars 2012 :
.
"La réduction de la dette est la priorité absolue en France si nous ne voulons pas finir comme l'Espagne !"
.
Alors que des manifestations contre l'austérité agitent l'Espagne, Robert Rochefort a alerté que "la France était parmi les prochains sur la liste" si aucun effort sur la réduction de la dette n'était fait, vendredi 30 mars sur France Info.
.
Devant la situation extrêmement tendue que connait l’Espagne, l'eurodéputé a prévenu qu'une situation "à la grecque" menaçait de plus en plus la France si elle ne réduisait pas sa dette publique. "On n'est pas deuxième dans la liste après la Grèce, c'est vrai qu'il y a l'Espagne et l'Italie, mais on n'est pas loin derrière !", a-t-il alerté en relativisant la réduction du déficit à 5,2% du PIB au lieu des 5,7% prévus dans la loi de finances initiale, "il faut absolument réduire le déficit, avec des mesures fortes, mais raisonnables". Devant les promesses qu'il a considérées comme intenables de la part des autres candidats, Robert Rochefort a expliqué que "tous les efforts que nous ne ferons pas l'année prochaine et dans deux ans, ils déboucheront sur des efforts encore plus importants à faire dans trois, quatre ou cinq ans". "Le président de la République élu aura cette réalité sur son bureau demain et il ne pourra pas l'ignorer", a-t-il pointé.
.
Pour l'ancien directeur du CREDOC, la réduction du déficit doit passer par des "mesures fortes, mais raisonnables", notamment par l'optimisation des services publics. "On peut réduire la dette intelligemment. Il faut mieux gérer la fonction publique" comme "éviter les doublons de postes", pour ainsi "économiser tout en rendant un meilleur service". Dans le domaine de la santé, Robert Rochefort a affirmé qu'il y avait également des économies à faire sur la réduction de consommation de médicaments qui ne se révèlent pas toujours utiles. "Il est ainsi possible de soigner mieux et moins cher", a-t-il affirmé.
.
Quant à la question de la réévaluation des retraites annoncées par le gouvernement pour le 1er avril prochain, le député européen a répondu que "de telles augmentations peuvent toujours être annoncées", mais, aujourd'hui, "on ne peut pas les financer". "La priorité absolue est d'abord de s'occuper de la dette. Ensuite, on pourra s'occuper des retraites. Nous pourrons le faire quand le pays ne sera plus dans l'asphyxie", a-t-il analysé.
.
.

vendredi 30 mars 2012

Ce que j’ai twitté (j’aurais pu) cette semaine ! .

.
Vendredi 30 mars 2012 :
.
Ma nouvelle rubrique du samedi : la reprise des tweets que j’ai posté (ou que j’aurais pu poster) durant .cette longue semaine.

Au sommaire : La défense de la filière photovoltaïque, les perles de François FILLON sur Europe 1, le conseil municipal de Vitrolles et le vote du budget.
.
.
La défense de la filière photovoltaique :
..
« D'autres types d'énergie sont disponibles pour peu qu'on le veuille et qu'on s'en donne les moyens. »
.
« Le secteur du solaire est sinistré alors même que l’on cherche des énergies alternatives. Cherchez l’erreur »
.
« Photovoltaïque : Evasol bientôt en dépôt de bilan. Le gouvernement abandonne le solaire au profit des pétroliers. »
.
.
Les perles de François FILLON :
.
« Fillon : la campagne fait apparaitre la réalité sur notre bilan » On croit rêver devant tant de cynisme !
.
« Fillon : Nicolas Sarkozy n'a jamais cherché à favoriser l'un de ses amis » Qu’est que cela aurait été s’il l’avait cherché !
.
.
Mohammed MEHRA :
.
« Sarkozy « nous n'hésiterons pas à faire ce qu'il faut pour empêcher la diffusion du signal ». Alors là, je demande à voir !
.
Brouiller un signal TV pour empêcher une diffusion ... Purement utopiste avec les nouvelles technologies !
.
.
La campagne électorale :
.
La caravane du PS à Vitrolles ou plutôt la caravane traversant le désert de Gobie : Pas un chat, même pas de chien pour aboyer !
.
Sarkozy mise sur les thèmes régaliens : sécurité, justice, diplomatie, finances … On voit dans chaque domaine la catastrophe que c’est !
.
Selon Richard Attias, « Cécilia n'était pas du tout impliquée dans le « Fouquet's ». Donc, c'était Nicolas Sarkozy ! Les bras m'en tombent !
.
A force de perdre des points, la courbe de Hollande va finir par croiser celle de Bayrou qui en gagne !
.
.
La FCPE manifeste à Vitrolles :

A Vitrolles, petite manif de la FCPE avec plus d élus que de manifestants !

Renfort des RASED avec banderoles hétéroclites pour la défense de l’Education.
.
.
Conseil Municipal de Vitrolles et vote du budget :
.
Début d un CM à rallonge avec vote du budget et déjà une demi heure de retard .
.
Dans la salle, 5 UMP, 7 PS 2MoDem, 3 FN, 2 EELV, 2 NPA ... Ca y est, on est en campagne électorale.
.
Suppression des RASED : Je pensais que les banderoles de revendications étaient interdites lors des CM.
.
Dès le début une interruption pour laisser parler les syndicats d enseignants. On n’est pas sorti de l’auberge ce soir !
.
Motion demandant la réouverture des cinq classes supprimées par le rectorat. Entre les banderoles et les cris dans la salle, on frise l’outrage !
.
Bernard Busnel tente de défendre l’indéfendable en s’appuyant sur la prose de Luc Chatel. Les programmes centrés sur les fondamentaux: il se moque !
.
La motion pour la défense de l’Education votée par 33 voix contre 6 (opposition UMP Divers droite)
.
Le FN s intéresse beaucoup aux vitrollais. Ils partent avant même la présentation du budget de la ville !!!
.
Début du débat sur le budget et grand oral de l’adjoint aux finances, Malik Mersali. !!!!
.
Budget Vitrolles : Recettes de fonctionnement 75,7 M euros - Dépenses de fonctionnement 68,6 m euros - Autofinancement 7 M euros
.
Masse salariale en hausse prévisionnelle de 3 pct (46,4 M euros). Idem que 2011 et 2010. Mersali tension fin 2011 pour rester sous 3 pct
.
Une dette de 26,16 M Eeuros , soit 714 euros par habitants contre 1018 euros par habitants en moyenne ville même strate
.
Christian Borelli (UMP) annonce que son groupe ne votera pas le budget et s’abstiendra
.
Henry Porte (MoDem) soutient le budget « humaniste et culturel » de la municipalité
.
Jean-Claude Mondoloni (PS) rappelle tous les projets structurels de la municipalité en cours de développement et inclus dans ce budget.
.
Marie-Thérése Thibault met l accent sur les subventions aux associations mais regrette qu elles ne soient pas plus importante.
.
Dominique Taguelmint réaffirme « le courage politique de cette municipalité » contrairement à ce qu affirme Christian Borelli.
.
Réné Agarrat (PC) dénonce la répartition des richesses à Vitrolles et en France.
.
Christian Borelli rappelle le rôle de l’Etat de plus en plus important dans la rénovation des banlieues via l’ANRU.
.
Dans ce débat sur le budget, l’UMP fait de l’UMP, le PS du PS et le PC du PC. Et les vitrollais dans tout cela ?
.
Malik Mersali conclut le débat en rappelant à Christian Borelli qu’encoure une fois, il n y aura pas de projet de Marina dans ce budget. (en référence aux municipales 2008).
.
Conclusion du maire Loic Gachon rappelant la congruence et le courage de ce budget avant adoption par 33 voix contre 6 abstentions.
.
Maintien des taux pour 2012
Habitation : 8,9 % Foncière : 37,67 % Foncier non bâti : 88,75 %
L’Opposition UMP s abstient !
.
A l occasion du vote sur les représentations, Christian Borelli tente de mettre sur le tapis l affaire Reboul, mais sans succès !
.
A écouter Jean-Claude Mondoloni égrener la liste des travaux et des subventions, j ai l impression d entendre Prévert !!
.
Espace Mandela : Le maire reconnait que le dossier est très complexe, pas prêt d’être réglé et coutera très très cher.
.
Pour l instant, je trouve l opposition plutôt amorphe. Il manque Christiane Aleman pour la partie finance ...
.
Heureusement qu’il y a les votes pour réveiller certains conseillers !!
.
Où la réorganisation de la police municipale revient sur le tapis sans que l’opposition réagisse ! Politique quand tu nous tiens!
.
L arlésienne vitrollaise avance ! Le projet de l avenue de Marseille a enfin un maître d œuvre !! On avance doucement !
.
A écouter les délibérations d aujourd'hui, j ai impression que Vitrolles est un vaste chantier ! MAIS C EST un vaste chantier
.
Autre arlésienne, l extension du LEP Caucadis. Surprise, après tant de polémique, vote unanime du conseil. Chercher à comprendre
.
Aucune questions/réactions au bilan annuel des marchés des cantines scolaires : à désespérer de l’opposition, pain béni pour le maire.
.
Le cinéma Les Lumières de nouveau soutenu par Vitrolles. J aime cela. Bravo Mathieu, continu ce magnifique travail.
.
Subventions aux associations : très peu de débat hormis la Maison pour l Égalité ! Vraiment surprenant ... Très surprenant !
.
Associations : L’opposition s abstient ! Leurs associations affidées ne seraient elles pas assez subventionnées ?
.
Associations : Le débat surgit sur les subventions de Vatos Locos. Ou commence la censure où s arrête la création ?
.
Fin du Conseil Municipal. Début des questions orales. Et il y en a ce soir ! Police municipale, Savem ... Que des sujets qui fâchent
.
Réforme de la police municipale ... Un bon geste pour les finances de la ville mais une erreur politique je pense !
.
SAVEM : Le retour du serpent de mer dans le débat politique vitrollais ... Combien de temps encore à se trainer ce boulet ?
.
Fin du Conseil Municipal. Début des discussions impromptues. Fin du live twitter Bonne soirée à tous
.
.
Fin de la sélection de tweets pour cette semaine. A vendredi prochain (#mathon13127)
.
.

jeudi 29 mars 2012

"L’éducation nationale mérite d’être aimée et respectée dans notre pays"

.
Jeudi 29 mars 2012 :
.
Autre thématique pour laquelle François Bayrou éprouve une tendresse toute particulière, en vertu de son passé de professeur et de ministre de l’Éducation nationale, la question de l’école. "Nous avons également une grande question d’éducation devant nous. L’éducation est un monde à qui j’ai donné beaucoup d’amour. L’éducation nationale mérite d’être aimée". Ce dernier point soulève l’enthousiasme d’une foule reconnaissante à François Bayrou de mettre l’éducation, au même titre que le "Produire en France", au centre de son projet pour la France : "L’éducation n’est pas une interrogation mineure. Vous ne pouvez pas durer sans être un pays de très haut niveau de performance et d’exigence et sans un haut degré de formation", souligne François Bayrou.
.
Et d’évoquer un pays "qu’il regarde de très près" : "Je vais vous raconter simplement une histoire, il est un pays que je regarde avec beaucoup d’attention : c’est la Corée du Sud. Il y a 40 ans, c’était le pays le plus pauvre du monde, comme le Malawi aujourd’hui. La Corée est un pays fracturé : au Nord, nous avons misère et pauvreté, et au Sud, liberté et abondance".
.
Après ce postulat de départ, François Bayrou poursuit sa démonstration : "Aujourd’hui, la Corée du Sud est l’un des premiers pays de la planète. Sans avoir un territoire vaste, sans avoir un peuple nombreux – une population estimée à 50 millions d’âmes - avec des salaires du même acabit que les salaires français, la Corée du Sud est aujourd’hui l’un des pays les plus performants économiquement au monde. C’est également le premier pays du monde pour les objets électroniques de nouvelle génération".
.
Et François Bayrou d’aborder un point de démonstration qui déclenche les rires bienveillants de la salle, mais qui trouve forcément un grand écho : les lourdeurs de l’administration française : "La Corée du Sud est également le premier pays en ce qui concerne l’administratif. Vous savez combien de temps il faut en Corée du Sud pour refaire ses papiers ? Un peu moins de trois heures". Une "courte durée" qui suscite des applaudissements nourris de l’assistance, trop consciente des lenteurs chroniques de l’administration "à la française".
.
François Bayrou déroule alors son argumentaire concernant la place de l’école au sein de la République après avoir évoqué l’exemple coréen : "Quel est le secret ? La Corée du Sud a bâti autour de ses grandes entreprises des centres de recherches des plus performants. Il n’y a pas d’autre secret que la recherche et l’éducation. Nous ne pouvons pas accepter l’idée d’être un pays dans lequel deux enfants sur cinq entrants en 6e ne savent pas lire correctement. De mon temps, l’école apprenait à lire à tous les enfants sans exception, peu importe le milieu social d’où ils étaient originaires. J’ai grandi dans un village des Pyrénées de 300 habitants. Nous vivions dans une société sans classe sociale. Tous ces enfants apprenaient à lire. L’école était portée par la société", souligne, non sans nostalgie, le candidat à l’élection présidentielle qui souhaite que ces vertus cardinales retrouvent droit de cité au sein de l’éducation nationale.
.
Et de poursuivre sur les échecs cuisants de ces dernières années : "Nous sommes le pays qui a le plus d’inégalités scolaires. C’est un véritable crève-cœur. L’école doit retrouver le niveau qui est le sien. Le lien de confiance est brisé entre les gouvernants et le pays sur cette question. 150 000 élèves sortent du système scolaire par an". Et François Bayrou d’égrener ces solutions sur la question, suscitant l’approbation d’une foule qui reconnaît ces compétences en la matière : "Nous devons définir le baccalauréat en fonction du niveau nécessaire à la fin de l’enseignement secondaire. Nous devons également revoir le système d’orientation pour savoir dès l’entrée de l’université comment on va en sortir. Il faut également bâtir des formations professionnelles par alternance en sortie d’université, afin ne pas avoir des diplômes généraux qui ne déboucheront sur rien", affirme de toutes ses forces le candidat à la présidence de la République.
.
.

mercredi 28 mars 2012

Défendre les filières photovoltaïques

.
Mercredi 28 mars 2012 :
.
Dans le Jura, François Bayrou défend l'artisanat et la filière de l'énergie photovoltaïque
.
François Bayrou était à Poligny, dans le Jura, mardi 27 mars, où il a rappelé ses propositions en faveur des petites entreprises artisanales et a pris une fois de plus fait et cause pour la filière photovoltaïque.
.
C'est accompagné de son porte-parole Yann Wehrling, et de l'ancien parlementaire européen Bernard Lehideux, que François Bayrou s'est rendu dans le Grand-Est, mardi 27 mars. Arrivé à Dole en milieu de journée, sous un soleil radieux, le candidat à la présidence de la République s'est empressé de rejoindre en voiture la ville de Poligny, située à une trentaine de kilomètres de là. Accueillis par le conseiller général Christophe Grudler et le maire UMP de la commune, ils sont ensemble allés à la rencontre des artisans et commerçants locaux.
.
"Nous devons valoriser à sa juste mesure l'artisanat"
.
Première étape : la boucherie-charcuterie Brelot, du nom de la famille qui fonda cette enseigne pour un dialogue nourri sur l'avenir des commerces de proximité. Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Jura était présent, pour saluer "le candidat qui porte, selon lui, le plus d'intérêt au premier employeur de France, qu'est l'artisanat". Ce secteur est confronté à de nombreuses difficultés, au premier rang desquelles on trouve le manque de reconnaissance de l'apprentissage : "Les entreprises rencontrent des problèmes importants de recrutement. Or, les apprentis incarnent la relève des salariés et entrepreneurs d'aujourd'hui. C'est l'avenir de nos commerces qui est en jeu", a-t-il alerté.
.
Pendant une trentaine de minutes, ils ont abordé l'avenir de la boucherie, qui dans cette zone rurale est "très concurrencée par la vente directe en ferme", a souligné le commerçant. "Je ne souhaite pas un statut privilégié, ce que je veux c'est que chacun respecte les mêmes règles", a-t-il souligné. Pour François Bayrou, la solution est simple : "Un animal abattu pour un usage familial doit être estampillé différemment que pour un abattage commercial, afin que toute commercialisation de viande soit soumise aux mêmes règles".
.
Au-delà de ce problème spécifique, le candidat à la présidence de la République a rappelé sa mesure phare pour les TPE-PME, qu'est la création d'un emploi sans charges pendant deux ans, dans toute entreprise de moins de cinquante salariés. "C'est un levier de développement, que je souhaite cibler sur les jeunes et sur les chômeurs, alors même que les chiffres du chômage sont chaque jour plus dramatiques", a-t-il pointé.
.
"Je serai le président d'une stratégie de long terme pour le photovoltaïque"
.
Le député des Pyrénées-Atlantiques a ensuite rejoint l'entreprise Salin Jura Énergie Solaire, exemple du dynamisme des TPE et PME françaises dans le domaine du photovoltaïque. Malgré un contexte très peu favorable à cette filière, qui a subi de plein fouet ces derniers mois les tergiversations du gouvernement sur le prix de l'électricité, cette société parvient à décrocher des marchés et à se développer progressivement. "J'ai créé l'entreprise en 1967, je l'ai depuis transmise à mes fils. Elle compte désormais dix-huit salariés ! Nous avons débuté dans le domaine des chauffe-eau, puis avons répondu à la forte demande en matière de panneaux solaires. Nous sommes l'une des régions les plus ensoleillées de France, cela représente donc aujourd'hui l'essentiel de notre activité", a détaillé son fondateur.
.
Un déplacement qui intervient quelques heures à peine après l'annonce par la Direction générale de l'énergie et du climat du report "sine die" de la majoration tarifaire de l'électricité solaire fabriquée en France, pourtant promise mi-février par Nicolas Sarkozy, lors de sa visite de l'usine Photowatt. François Bayrou a déploré cette "inconstance du Gouvernement", assurant les professionnels du secteur qu'il serait pour sa part le président "d'une stratégie de filière concertée et de long terme".
.
Une position appuyée par Yann Wehrling, spécialiste des questions énergétiques et chargé des questions de développement durable au sein de l'équipe de campagne : "Alors que le président tient un double langage, nous nous engageons à mettre un terme à l'instabilité juridique et réglementaire dont souffrent depuis trop longtemps les énergies renouvelables en France".
.
.

mardi 27 mars 2012

La dernière ligne droite où tout peux changer

.
Mardi 27 mars 2012 :
.
"Nous sommes dans la dernière ligne droite qui peut changer beaucoup de choses"
.
Face à Thierry Guerrier sur Europe 1, Robert Rochefort a noté qu'après une "parenthèse de la campagne", cette dernière a repris aujourd'hui "pour la dernière ligne droite" décisive, lundi 26 mars.
.
Pour Robert Rochefort, "la campagne électorale commence enfin". "La semaine dernière, la liste définitive des candidats a été révélée et a marqué une nouvelle étape de cette campagne" mais "les drames qui se sont déroulés à Toulouse ont mis la campagne entre parenthèses" et ne l'a fait reprendre qu'aujourd'hui. Il a ainsi décrit "une dernière ligne droite, mais une dernière ligne droite extrêmement longue" qui peut changer beaucoup de choses, car "20, 30, voire 40 % des citoyens vont se décider dans ce moment-là".
.
Le député européen a également déploré une dérive vers les extrêmes des deux candidats du PS et de l'UMP. "François Hollande est tiré vers son extrême gauche avec Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen est siphonnée par Nicolas Sarkozy", a-t-il souligné en s'interrogeant : "Est-ce que c'est ce que les Français souhaitent ? Des deux côtés, des candidats supposés favoris, tirés vers leurs extrêmes". "Les Français souhaitent changer les choses, ils souhaitent, comme on dit, qu'on renverse la table", a-t-il noté tout en rappelant que "c'est aux Français de choisir, c'est aux Français de savoir s'ils veulent rester spectateurs de cette campagne. Je crois qu'ils ne le veulent pas et qu'ils veulent devenir acteurs de cette campagne."
.
La question de la sécurité n'est évidemment pas à éluder pour l'ancien directeur du CREDOC. "Les Français ont le droit et ont besoin qu'on leur promette la sécurité", a-t-il affirmé, "François Bayrou a rappelé hier que la lutte contre les armes de guerre et leur circulation devait être la priorité". "François Bayrou veut aussi que les préfets vivent dans les quartiers dont ils sont responsables", a-t-il expliqué en revendiquant que "la République s'interroge sur ce qu'elle est et qu'elle renforce ce qu'elle est".
.
.

lundi 26 mars 2012

"Je propose à la France, à notre pays, à notre peuple, de marcher ensemble vers le seul chemin d'espoir"

.
Lundi 26 mars 2012 :

Près de 7.000 personnes étaient aujourd'hui aux côtés de François Bayrou pour un grand rassemblement au Zénith de Paris. Revivez l'événement!

Seul le prononcé fait foi

Mes chers concitoyens,

Je suis venu vous parler de la chose la plus importante dans la vie, particulièrement dans la vie de notre pays. Je suis venu vous parler d’espoir.

Un pays, ce n’est pas rien dans la vie d’une femme, d’un homme, d’un enfant. On peut être heureux ou malheureux de son pays. On peut être aidé par son pays, ou on peut soi-même l’aider. Un pays, ce n’est pas rien dans une vie.

Ce n’est pas rien, permettez-moi de vous le dire cet après-midi, ce n’est pas rien dans ma vie.

Je dois beaucoup à mon pays. J’ai été ce qu’on appelait un boursier de la République. Je suis né dans un milieu, et j’en suis très fier, où l’on trimait de six heures du matin, réellement, à huit ou neuf heures du soir, réellement. Les vacances étaient inconnues, évidemment. Et cela pour ne rien gagner que le juste, très juste, nécessaire. Le premier argent conséquent que mon père mit de côté, ce fut le montant de son assurance vie, le jour où il fut fauché dans un accident du travail. Ce qui prouve que si on avait du mal à vivre de son travail, on arrivait assez bien à en mourir. En tout cas pour lui. Et pour ceux qui vivaient, comme ma mère, au bout d’une vie de travail, avant qu’elle aussi ne s’en aille, une retraite de 668 euros.

C’est dire que quand j’entends les retraités agricoles, les retraités de l’artisanat et du commerce, pour moi, ce ne sont pas des dossiers, ce sont des visages. C’est dire aussi que j’entends, dès le redressement engagé, que la mise à niveau des petites retraites soit la première à bénéficier des conditions nouvelles du pays.

La République a pris par la main le petit garçon ardent que j’étais. Comme à tant d’autres, elle m’a permis de faire le chemin des boursiers, le latin, le grec, suffisamment de mathématiques et d’histoire, la belle langue française, dont je fus amoureux dès les premières pages des premiers livres. Elle m’a proposé de passer l’agrégation, d’accéder, par le concours national, à cette forme de reconnaissance et de liberté.

Et puis la République m’a fait un deuxième fantastique cadeau : elle m’a permis de lui consacrer ma vie.

Je l’ai servie comme professeur. Je l’ai servie comme élu local. Je l’ai servie comme élu national. Je l’ai servie comme député. Je l’ai servie comme ministre. Je l’ai servie comme militant. Je l’ai servie comme amoureux, car on peut être amoureux d’un idéal. Je l’ai servie comme rebelle parfois, assez souvent, car on peut servir en refusant de se ranger, en combattant parfois seul contre tous, dans tous les combats où se jouait une certaine idée de l’État républicain, en combattant la privatisation des autoroutes, en combattant les dérives dans l’affaire Tapie, en prévenant du mur de la dette, en défendant le pluralisme chaque fois qu’on a voulu le faire disparaître.

En tenant bon, au long de ces années, je me suis fait un serment. Ni aux miens, ni à notre peuple, je ne mentirai, quelle que soit la démagogie ambiante. Car c’est la démagogie qui détruit la démocratie et la liberté !

Partir de la vérité pour gouverner un peuple, cela a si rarement été fait !

Gouverner à partir de la vérité, Pierre Mendès-France, l’a voulu. Valéry Giscard d’Estaing l’a voulu. Raymond Barre l’a voulu. Michel Rocard l’a voulu. Jacques Delors l’a voulu pour la France aussi bien que pour l’Europe.

Mais il y a une différence entre leur temps et le nôtre : cette fois, pour la République, c’est une obligation vitale.

Je dis la République. J’aurais pu dire la France. J’aurais pu dire la nation. Car pour moi, France et République, République et nation, c’est la même chose.

La République, c’est l’idéal qui fait la France, qui fait notre nation, depuis 220 ans.

Aujourd’hui, la République, l’idéal qui nous fait vivre ensemble, liberté égalité fraternité, est ébranlée.

Chez chaque jeune fille ou jeune garçon qui en est à sa centième lettre de candidature, diplôme ou pas diplôme, et qui chaque fois reçoit la même formule de refus toute faite, c’est la République qui est en souffrance.

Quand s’accroît sans cesse le nombre des familles dont les fins de mois commencent le 15 du mois, parce que le pays s’appauvrit, c’est la République qui est malmenée.

Quand les jeunes Français comprennent brusquement que la dette de leurs aînés, finalement ce sera leur dette, qu’ils recevront en héritage le passif le plus lourd de notre histoire, c’est la République qui est maltraitée.

Quand d’une génération à l’autre, on transmet non plus un patrimoine intact mais un patrimoine grevé de dettes et menacé, quand tout particulièrement notre patrimoine naturel de terre, d’air et d’eau, notre patrimoine d’espèces vivantes, est menacé par l’activité humaine qui ne sait pas se réguler, la République ne se reconnaît plus.

Et quand l’école ne peut plus transmettre, quand les enfants sont en échec, quand il n’est plus de chance pour un enfant de pauvres de forcer la porte de l’ascenseur social, c’est la République qui est trahie.

Et quand à Toulouse un assassin désaxé, dont on apprend qu’il était repéré par tous les services, identifié et sur la liste noire des services de renseignement américains, peut se constituer un arsenal d’armes de guerre, s’entraîner, commettre ces meurtres, les plus horribles de ces dernières années, sans que nul ne soit en alerte, alors la République a des questions à se poser.

Et quand sans aller jusqu’au terrorisme la violence et l’intolérance montent dans toutes les couches de la société, que les appels à la haine tournent sur internet, alors la République, si elle ne se pose pas de questions, ne fait pas son devoir.

Et lorsque, devant le chômage, devant les déficits, devant l’appauvrissement du pays, devant l’intégration manquée, la vie politique refuse de regarder en face les questions les plus graves de son temps, ruse avec les demi- mensonges et les demi-vérités, multiplie les promesses fallacieuses et les polémiques partisanes, alors la République est désertée par ceux qui devraient la défendre.

Et lorsque devant toutes ces questions, tout le monde croit que c’est une fatalité, et qu’il n’y a rien à faire, et plus personne en qui croire, et que chacun baisse les bras, se résigne à ne plus agir, alors c’est la République qui est abandonnée.

Je ne laisserai pas continuer cette dégradation.

Aujourd’hui, en ce printemps 2012, un choix décisif, un choix au sens propre du mot vital, est en suspens dans notre pays.

Je suis venu vous parler de ce choix et de l’espoir qu’il porte. Je suis venu vous parler de cet espoir-là. D’un espoir en dur, d’un espoir solide, pas d’un espoir qui ment.

La suite en cliquant ICI

dimanche 25 mars 2012

L’info du dimanche : Les sites Web d'information locale se multiplient

.
Dimanche 25 mars 2012 :
.
La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
.
Alors que les bloggueurs citoyens ont quelques difficultés (Christophe GREBERT avec monputeaux.com aux prises avec la municipalité UMP, Frédéric METEY avec lebandolais.fr menacé par un élu), les blogs et sites d’informations locales eux sont en train d’exploser.

Et le mois dernier, Le Monde se penchait sur ce phénomène, évoquant dans son article l’excellent site marseillais marsactu.com. (qui a récupéré et publié pas plus tard qu’hier un sondage sur le monde politique marseillais datant de novembre 2011 mais valant toujours son pesant de cacahuètes).
.
Les sites web d’information locale se multiplient, les blogs citoyens ont le vent en poupe … Lien de cause à effet avec certaines propositions législatives ?
.
Bonne lecture !
.
.
Les sites Web d'information locale se multiplient
Le Monde du 20 février 2012

Leur équilibre est fragile car ils peinent, pour l'instant, à attirer la publicité

Le site Internet d'information locale Rue89 Strasbourg s'est lancé officiellement jeudi 16 février. Ce n'est pas une filiale du site créé en 2007 par d'anciens journalistes de Libération, mais plutôt une sorte de franchise. " Nous reprenons la marque et la charte graphique, mais nous sommes une entreprise indépendante, explique Pierre France, fondateur du site. Nous verserons une redevance de marque lorsque nous serons rentables. "

Cet ancien journaliste du site Internet des Dernières Nouvelles d'Alsace a quitté le quotidien régional lors de son rachat par le Crédit mutuel, en octobre 2011. Il croit en l'avenir du Web local : " La presse régionale n'est pas allée assez loin dans l'exploitation des outils d'Internet, estime-t-il. Avec l'information en ligne, nous souhaitons engager le débat avec notre audience sur des sujets de proximité, le réaménagement d'une rue par exemple. "

Plusieurs sites d'information locale ont vu le jour au cours des derniers mois, comme Rue89 Lyon, créé en novembre 2011. Ces start-up, constituées avec des équipes réduites et peu de moyens, espèrent renouveler l'offre en matière d'information dans les grandes villes. " C'est maintenant qu'il faut se lancer, affirme Sébastien Bailly, ancien journaliste à Paris Normandie, créateur de Grand-Rouen.com en octobre 2011. On ne sait pas si on trouvera la martingale, mais il y a des choses à essayer. "

Ancien responsable de la stratégie Internet du quotidien normand, M. Bailly a préféré créer sa propre start-up. " C'est très difficile de faire bouger ces gros tankers que sont les quotidiens régionaux. Les circuits de décision sont très longs. "

Pour l'instant, aucun de ces sites d'information pure players n'a trouvé son modèle économique. La plupart ont opté pour un accès gratuit financé par la publicité. C'est le cas de Marsactu.com, lancé en janvier 2010 à Marseille par Pierre Boucaud, ancien responsable de la chaîne de télévision locale LCM (La Chaîne Marseille). Le site a réalisé 100 000 euros de chiffre d'affaires en 2011, dont 30 000 en publicité et 70 000 en prestations de conseil Internet. Il emploie cinq salariés, dont quatre journalistes, et vise les 300 000 euros de recettes pour atteindre l'équilibre.

" Alternative "

" Nous voulons offrir une alternative à la presse régionale en proposant un ton plus irrévérencieux, souligne Pierre Boucaud. Nous ne parlons ni de l'Olympique de Marseille, ni des faits divers. Nous nous concentrons sur les sujets politiques, économiques, culturels et environnementaux. " L'audience est encore modeste (80 000 visiteurs uniques par mois).

Ces sites se heurtent à la frilosité des annonceurs locaux, tels que les commerçants, qui hésitent à recourir au média Internet et préfèrent publier leur publicité dans un journal. " Le papier les rassure : ils le voient bien, ils peuvent le découper, le conserver... ", regrette Sébastien Bailly.

Le site Dijonscope, créé en août 2009 sur un modèle gratuit, a fait le choix radical de passer au payant en décembre 2011. " Je veux réhabiliter la valeur du contenu et éviter le chantage des annonceurs, institutions ou entrepreneurs locaux ", insiste la fondatrice, Sabine Torres.

Pour l'instant, le site a attiré 800 abonnés à 5 euros par mois. Il lui en faut 3 500 pour parvenir à l'équilibre.

Xavier Ternisien.

samedi 24 mars 2012

Jour après jour, au fil de la politique

.
Samedi 24 mars 2012 :
.
La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Samedi 17 mars 2012 :
.
Désespérant !

Je viens de trouver un tract dans ma boite aux lettres au milieu de mon courrier. Sur le coup, j'ai cru que c'était un tract du Front National et je me suis dis qu'ils avaient fait à la fois de la provocation avec le slogan et en le glissant dans ma boite.

Et bien, pas du tout. j'ai réalisé dix minutes plus tard que c'était en fait un tract ... de l'UMP !

L'UMP fait campagne avec les slogans du FN ce qui à Vitrolles donne un goût amer à celle-ci.

Désespérant et la preuve que l'UMP fait campagne sur la division des français au lieu de les rassembler.
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Dimanche 18 mars 2012 :
.
Septième procédure judiciaire contre Christophe GREBERT et son blog MonPuteaux.com, intentée cette fois-ci par les élus UMP de Puteaux. Christophe est un pionner du web citoyen et animateur d’un blog qui fait référence dans la web démocratie.
.
Ces élus lui reprochent d'avoir attenté à leurs vies privés en révélant, « résidence par résidence », que « 17 d'entre eux (sur 35) habitaient dans des logements sociaux de la ville de Puteaux ».
.
Prix estimé du préjudice : 2500 euros par élus pour « préjudice moral ».
.
Comme moi, "L'hérétique" lui aussi dénonce les manœuvres qui mettent la municipalité UMP de Puteaux aux prises avec Christophe GREBERT. Pour le museler, les élus ont multiplié les procès mettant ainsi en péril l'existence même de ce que je considère comme l'exemple à suivre de "blog citoyen" au service des habitants de sa commune.
.
Et sans oublier le fait que cela n’est pas sans rappeler certaines procédures récentes à un autre échelon où on tente de museler l’information en touchant le portefeuille (Bouygues contre le Canard Enchainés et ses neuf millions d’euros de dommages et intérêts, GUERINI contre la Provence et ses un million d’euros)
.
Avec sept procédures, plusieurs dizaines de milliers d’euros réclamés dans les procédures, on pourrait presque crier à un véritable harcèlement judiciaire. En attendant, c'est la parole citoyenne qui est en danger. Pensez-y !
.
Petite précision utile : je soutiens Christophe non pas parce qu'il est MoDem mais parce qu'il est bloggueur et web citoyen. Un excellent bloggueur en plus. Et que ces pratiques pour faire taire un blog sont indignes de ceux qui se veulent être nos représentants.
.
Je ne ferais aucun autre commentaire. Je vous laisse seul juge !
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Lundi 19 mars 2012 :

Il y a cinquante ans entrait en vigueur les accords d’Evian. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Avec le recul, je dirais le marché des dupes. En tout cas, ce 19 mars 1962 a été la pierre angulaire d’une escalade de violence intolérable qui allait aboutir à l’exode de plus de huit cent mille pieds noirs.

Et comme chaque fois que l’on évoque une époque coloniale, je me demande comment une grande puissance, quelle qu’elle soit, peut penser arriver à s’imposer durablement et définitivement sur un territoire aux us et coutumes autant éloigné d’elle.

Dans tous les cas, une période terrible.
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Mardi 20 mars 2012 :
.
Suspension de la campagne après le lâche attentat de Toulouse. S’attaquer à ce que l’humanité à de plus précieux, en l’occurrence des enfants, est une chose indigne et insupportable pour notre République.
.
Je vous demande de penser quelques minutes aux victimes.
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Mercredi 21 mars 2012 :
.
Je suis plus qu’impressionné par la constance des chaines d’informations en continu. Itele, LCI et BFMTV rivalisent à qui racontera le moins de chose durant le plus de temps. Question langue de bois, direct pour ne rien annoncer, informations invérifiées, invérifiables et sans intérêts, cette journée est l’exemple type de ce qu’il ne faut pas faire.
.
Et encore, je ne parle pas des dits experts qui expertisent une situation dont ils ne connaissent rien, les pseudos psychologues nous dressant le portrait d’un patient qu’ils n’ont jamais vu ni entendu, les policiers à la retraite depuis des dizaines d’années parlant des actions supposées leurs confrères actuels (disposant d’un matériel qu’ils n’ont jamais connus) intervenant dans un lieu qu’ils n’ont jamais vus …

Quel spectacle !
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Jeudi 22 mars 2012 :
.
Le terroriste meurt à 11 h 30. Sarkozy sort de nouvelles lois à 13 heures. Faut vite dire à Copé et l’UMP qu’il y a récupération !

Et dans le grand "n'importe quoi" qui ne sert qu'à flatter l'électorat dans le sens du poil,Nicolas SARKOZY nous sort de son chapeau tel un magicien sur la scène du théâtre de boulevard, un nouvelle idée qui est de pénaliser la "consultation habituelle de sites faisant l'apologie du terrorisme".

Et de rajouter le soir même : « Ce qui est possible pour les pédophiles doit l'être pour les apprentis terroristes », a affirmé Nicolas Sarkozy en référence à sa grandiose idée de pénaliser la "consultation habituelle de sites faisant l'apologie du terrorisme".

L'idée repose sur une transposition au domaine du terrorisme des dispositions de l'article 227-13 du code pénal, dans sa rédaction issue de la loi du 5 mars 2007, concernant la consultation des sites pédophiles et la lutte contre la pédophilie.

Or, d'après le site "libertés chéris" et Légifrance, ces dispositions n'ont suscité qu'une seule condamnation, du moins si on en croit Legifrance. Encore cette condamnation a-t-elle été cassé le 5 janvier 2011 car étant une décision/condamnation rétroactive.

Cet article n'est donc qu'un article procédurier pour permettre au policier de commencer des procédures contre des pédophiles qui sont ensuite requalifiés.

Alors, à qui va-t-on faire croire l'efficacité d'une telle nouvelle législation ? A ceux qui gobent que hadopi est efficace ?

Trois dispositions nouvelles en une heure et demi, si ce n'est pas surfer sur la vague de l'émotion, de l'improvisation et de la récupération politique, il faudra me dire ce que c'est !
.
===OOO=== OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO === OOO ===
.
Vendredi 23 mars 2012 :
.
Certains supporters de Nicolas SARKOZY s’amusent à relayer une info venue tout droit du Figaro suivant laquelle « La France serait sortie de la récession ». S’appuyant sur la note mensuelle de l’INSEE qui titre « La fièvre tombe, le rétablissement sera lent », ils abreuvent twitters et Facebook d’une multitude de note pour expliquer que tout cela, c’est grâce à leur favori.

Pourquoi pas, avec les chiffres, chacun peut trouver midi à sa porte.

Mais, pour ceux qui prennent le temps de lire ladite note de conjoncture, on s’aperçoit très rapidement que ce titre est directement dû à l’amélioration de la zone Euro et de l’Union européenne plus qu’à la situation française. Et que tout n’est pas rose dans l’hexagone, loin s’en faut. En effet, dans cette note, on peut y lire des phrases comme :
.
« L’environnement extérieur de la zone euro apparaît plus porteur »
.
« La croissance au premier semestre 2012 serait légèrement supérieure à la moyenne de la zone euro mais serait en dessous de son rythme potentiel » vite compensé par un lapidaire « En particulier, la production industrielle reculerait en début d’année, comme le laissent attendre les enquêtes de conjoncture »
.
« La demande intérieure manquerait en effet de dynamisme. Notamment, la consommation des ménages s’essoufflerait (...) Le pouvoir d’achat du revenu reculerait en effet sur le semestre, en raison notamment d’une inflation persistante (…)
.
« Reflet de la faiblesse de la croissance, l’emploi continuerait de reculer dans les secteurs marchands, avec près de 50 000 pertes d’emplois au premier semestre 2012 ; et le chômage poursuivrait sa hausse. »
.
Production industrielle en recul, chômage en hausse, inflation persistante, consommation des ménages en berne, tel est le bilan de l’INSEE. Mais soyons optimiste. Comme le disait ce matin un chroniqueur économique plein d’optimisme, « nous sommes sur le côté haut de la barre de la récession ! »
.
.

vendredi 23 mars 2012

Ce que j’ai twitté (j’aurais pu) cette semaine

.
Vendredi 23 mars 2012 :
.
Ma nouvelle rubrique du samedi : la reprise des tweets que j’ai posté (ou que j’aurais pu poster) durant .cette longue semaine.

Au sommaire : le discours de BAYROU à Grenoble, l‘altercation entre Jean-Luc MELENCHON et un photographe de Libération, le feuilleton Mohammed MEHRAH, les logements sociaux des élus (et par ricochet les problèmes de Christophe GREBERT vis-à-vis de la municipalité UMP de Puteaux), les gaz de schistes sur la sellette …
.
.
Discours de BAYROU à Grenoble :
.
Devant l'adversité et le drame immonde, il faut rebâtir l'unité et l'humanité de notre nation. Bayrou à Grenoble commence ce travail.
.
A Grenoble, Bayrou fait un discours historique d'unité et de réflexion prenant le contre-pied du discours stigmatisant de Sarkozy.
.
Aucun doute, l’humanisme est du côté de Bayrou, certainement pas au côté de Sarkozy, Joly ou Hollande.
.
Grenoble : Bayrou vient de faire certainement son meilleur discours de sa carrière, et le tout sans note. Chapeau bas.
.
L'unité se bâtit, se construit à travers les moments graves de notre histoire.

Nous sommes citoyen du même peuple, et nous ne nous en tirerons qu'ensemble !
.
Au lieu d'attiser l'affrontement, notre responsabilité est d'encourager le dialogue et le respect
.
.
Altercation Melenchon / Photographe de Libération :
.
"Restez avec vos certitudes corporatistes !" Incroyable dans la bouche de Melenchon, corporatiste parmi les corporatistes !
.
Melenchon préfère la voiture au bus avec les journalistes. Cela fait une meilleure conférence de presse. Pas de question qui fâche !
.
Melenchon n’est pas allé à Montauban. Dignité ? De sa part, je dis « démagogie » en laissant croire qu'il est le seul humaniste !
.
Melenchon : « Allez dégage ! » Quelle différence avec « Casse-toi pauvre con ? » conclusion : Sarkozy, Melenchon, même combat !
.
.
Logements sociaux et Christophe GREBERT devant la Police :
.
Les conseillers municipaux UMP de Puteaux, la porte parole du PS ... Et pour mon beau père, à quand le logement social promis ?
.
Grebert convoqué par la police. Il y a encore des flics en Ile De France ? Je les croyais tous en Midi-Pyrénées !
.
Les élus UMP de Puteaux réclament 76000 euros à Christophe Grebert. Normal, les pauvres. Ils vivent en logement sociaux !
.
.
Feuilleton Mohammed Mehra :
.
Dans 2 h 30', cela fera 24 h que les télés ont pris l'antenne ... pour ne rien dire ! Bravo BFMTV, ITELE, LCI pour la non performance.
.
Il y a 20 ans, lors d’une prise otage de 20 heures, les mecs avaient échappés au RAID par les égouts. Y a pas d'égout à Toulouse j’espère !
.
Bayrou: "Il fallait que force reste à la loi, c'est chose faite". Pas d'autre commentaire, le reste n'est que rhétorique
.
Le terroriste meurt à 11 h 30. Sarkozy sort de nouvelles lois à 13 heures. Faut vite dire à Copé et l’UMP qu’il y a récupération !
.
L’UMP crie à l’indécence. Mais qui est le plus indécent ? Eux et leurs lois sorties du chapeau 1 heure après ou Bayrou, Hollande, Joly ?
.
.
Campagne présidentielle :
.
Le CSA donne + 2 pct à #Sarkozy et - 2.5 % à #Le Pen. Démonstration des plus évidentes du principe des vases communicants ! Joie des #sondages.
.
Melenchon devient le troisième homme. Hollande est donc sur de gagner mais la formation de son gouvernement sera intéressant à suivre.
.
Lepage n'est pas candidate pourtant Joly baisse de un point. Recherche écologiste désespérément !
.
“Nous aurons raison parce que nous avons raison.” Anatole France
.
.
Rapport  sur le Gas de schiste :
.
Incroyable, à un mois des élections, un rapport gouvernemental sur le gas de schiste préconise d’autoriser "nombre limité de puits".
.
Joly est tellement bas dans les sondages que le gouvernement publie un rapport préconisant d’autoriser forages gas de schistes en France.
.
Pendant que les projos sont braqués sur Toulouse, un rapport gvtal préconise la recherche expérimentale des gaz de schiste en France.
.
Gas de schiste en France : Recherche écologiste désespérément !
.
.
Fin de la sélection de tweets pour cette semaine. A vendredi prochain (#mathon13127)
.
.


jeudi 22 mars 2012

Il faut prendre les problèmes de la France par le haut

.
Jeudi 22 mars 2012 :
.
"Face à cette société qui se décompose, prenons les problèmes de la France par le haut"
.
Invité d'i-TÉLÉ, mercredi 21 mars, François Bayrou a dénoncé l'attitude violente de l'extrême droite, suite aux drames de Toulouse et de Montauban dont la responsabilité incomberait à un islamiste radical.
.
"L'extrême-droite cherche à surfer sur la situation", a dénoncé François Bayrou, après les commentaires de Marine Le Pen sur les derniers rebondissements de l'enquête sur la tuerie de Toulouse et les termes violents employés par le Front national à l'encontre de plusieurs candidats à la présidence de la République.
.
"Pour ma part, je n'ai jamais cité le nom d'aucun responsable public", a réagi François Bayrou, en référence notamment à son discours tenu lundi à Grenoble. "Mais, a-t-il ajouté, si la question est de savoir si je pense que l'extrémisme est une mauvaise chose dans une situation de cet ordre, la réponse est oui". "On n'a pas le droit de laisser dériver le débat politique vers ce type de mise en cause et d'affrontement. Je suis certain qu'aucun des sujets que nous traitons ne peut être résolu par une démarche politique ordinaire et encore moins par des démarches politiques d'explosion de la société française, ce que souhaitent certains extrémistes", a-t-il analysé.
.
"La seule solution à la situation de la France, c'est l'unité nationale"
.
Pour le candidat à la présidence de la République, "chaque fois que des événements dramatiques se produisent, on voit que la réponse est l'unité nationale". Il a d'ailleurs estimé que les propos tenus ce midi par Nicolas Sarkozy étaient "justes et allaient dans le bon sens". "Il formulé cette certitude qui est la mienne depuis longtemps, à savoir l'unité nationale". François Bayrou a également tenu à associer à son hommage "les forces de police et de renseignements qui ont joué un rôle déterminant tout au long de ces derniers jours".
.
Le député des Pyrénées-Atlantiques a par ailleurs explicité la notion de "germes explosifs de la société", utilisée par ses soins ce matin sur France-Info et diversement commentée depuis : "Dans cette dissolution de la société poussent des mauvaises herbes, des poisons qui sont dangereux pour l'avenir de la France. Il existe des germes explosifs dans la pauvreté, dans le chômage, ou encore dans le fait que de nombreuses personnes se sentent en situation d'exclusion". Avant d'ajouter : "Notre société se décompose sur de trop nombreux sujets."
.
"Nous avons, dans notre âme nationale, les moyens de lutter contre ce climat"
.
Enfin, François Bayrou a dit espérer que cette "tragédie " apportera un nouveau ton à la campagne : "J'espère que nous sortirons des sujets qui ont marqué ces derniers mois", a-t-il souligné en évoquant à demi-mot les polémiques sur le halal et l'immigration. "Nous devons prendre les problèmes de la France par le haut, car cette société est en train de se décomposer", a-t-il déploré en faisant appel aux valeurs de la France : "Heureusement que dans notre âme nationale, nous pouvons trouver des moyens de lutter contre ce climat".
.
Le candidat à la présidence de la République a enjoint les responsables publics à faire face à leurs responsabilités en ces horizons troublés : "Nous avons devant les yeux des questions qui exigent que les responsables politiques prennent les problèmes de la France par le haut.", a-t-il souligné. C'est d'ailleurs dans ce soucis "de faire face à ses responsabilités face aux français" que François Bayrou a tenu, malgré ce drame, à poursuivre sa campagne.
.
.

mercredi 21 mars 2012

Tragédie nationale, réflexion nationale

.
Mercredi 21 mars 2012 :
.
Malgré ce qui est en train de se passer ce matin à Toulouse et les dernieres évolutions de l’enquête, je crois qu’il est important de reprendre l’éditorial du quotidien « Le Monde » en guise d’ouverture à un débat que j’espére national et que j’appelle de tous mes vœux.
.
Bonne lecture !
.
Tragédie nationale, réflexion nationale

Une " tragédie nationale ". Le président de la République a eu les mots justes pour qualifier la tuerie survenue, lundi 19 mars, dans une école juive de Toulouse. Trois enfants et un enseignant, rabbin, exécutés de sang-froid, par un homme seul, jusque dans l'entrée de l'établissement. Avec la même arme qui, déjà, à Montauban le 11 mars et à Toulouse le 15 mars, avait servi à tuer, méthodiquement, trois militaires français.
.
Une tragédie nationale dont l'onde de choc a pétrifié, dans l'instant, une ville, une région, le pays tout entier. Avant de répercuter son écho dans le monde, de Jérusalem à Washington. Une tragédie nationale qui plonge chacun dans l'effroi et la consternation, dans l'incompréhension devant l'absurde, dans la révolte contre l'injustifiable.
.
Les candidats à l'élection présidentielle ont eu la réaction qui s'imposait. Ils ont suspendu leur campagne, leurs polémiques, leurs empoignades, leurs petites phrases, annulé leurs émissions, reporté leurs réunions publiques, participé, à Toulouse, à Paris ou ailleurs, à des moments de recueillement. L'heure est, évidemment, à la douleur partagée, oecuménique autant que républicaine. Le temps du deuil. Celui des quatre tués de Toulouse comme celui des trois militaires, à qui les honneurs seront rendus, mercredi, en présence du chef de l'Etat.
.
Tant il est évident que l'unité nationale est la seule réponse possible face à un drame de cette nature. Un drame d'autant plus symbolique qu'il atteint trois composantes de l'identité républicaine : l'école, son creuset, l'armée, qui le fut longtemps, et la protection due à tout citoyen, sans distinction d'origine ou de religion.
.
Chacun l'a compris, pesant ses mots pour échapper à tout soupçon de vouloir récupérer la compassion à son avantage. Ou à afficher trop ostensiblement sa solidarité avec la communauté juive, odieusement frappée, une nouvelle fois. Saluons cette dignité. Souhaitons qu'elle ne s'efface pas trop vite.
.
Mais ce temps de silence, comme la minute du même nom qui a été observée, mardi, dans toutes les écoles du pays, ne peut être que le prélude à une " réflexion nationale ". La formule est de François Bayrou, à Grenoble, où il a maintenu le meeting prévu lundi soir. Cela a pu choquer. A tort.
.
Car le candidat centriste a posé, gravement, des questions fortes. Quels que soient les motivations du meurtrier de Toulouse, les ressorts de sa folie barbare, " ce type de folie s'enracine dans l'état d'une société ", d'une société française, en l'occurrence, où " le degré de violence et de stigmatisation est en train de grandir ", a déclaré M. Bayrou. Et d'ajouter : " Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines ne soient pas à chaque instant entretenues. Le fait de montrer du doigt les uns et les autres, c'est faire flamber les passions, et on le fait parce que dans ce feu-là il y a des voix à prendre. "
.
La charge est violente. Elle vise une responsabilité collective.
.
Tant il est clair que le rejet de l'Autre - plus encore : la haine de l'Autre - est un poison mortel pour la République.
.
.